Après Sam Altman, c’est au tour de l’ensemble du conseil d’administration d’OpenAI d’envoyer paître Elon Musk. Le milliardaire américain, qui multiplie les attaques contre OpenAI, a déposé courant février une offre de rachat de presque 100 milliards de dollars.

Merci, mais non merci. Voilà donc, en résumé, la position adoptée le 14 février par le conseil d’administration d’OpenAI à la proposition de rachat formulée par Elon Musk quelques jours plus tôt. L’entrepreneur américain avait avancé une offre de presque 100 milliards de dollars pour acquérir la société américaine spécialisée dans l’IA générative.

« OpenAI n’est pas à vendre, et le conseil d’administration a rejeté à l’unanimité la dernière tentative de M. Musk de perturber sa concurrence », a commenté Bret Taylor, le président du conseil d’administration. On y trouve aussi Sam Altman, l’un des fondateurs de l’entreprise, qui avait déjà affiché son opposition à la manœuvre d’Elon Musk.

L’intéressé avait ainsi répliqué sur X, le réseau social d’Elon Musk, pour lui signifier son rejet. Il lui avait également lancé une pique, en lui proposant de racheter X pour 9,74 milliards de dollars (soit dix fois moins que le montant qu’Elon Musk se disait prêt à mettre pour OpenAI). Un montant par ailleurs bien inférieur à celui déboursé par Elon Musk pour Twitter.

Selon Bret Taylor, toute réorganisation potentielle de la structure actuelle d’OpenAI « renforcera [son] organisation à but non lucratif et sa mission, qui est de veiller à ce que l’intelligence artificielle générale profite à l’ensemble de l’humanité ». L’IA générale est perçue comme le Graal de la discipline, car elle s’aligne sur les facultés intellectuelles humaines.

structure OpenAI
La structure d’OpenAI. // Source : Capture d’écran

L’intérêt qu’a Elon Musk pour OpenAI s’explique par le fait qu’il en est l’un des cofondateurs, au milieu des années 2010. Mais il a fini par se brouiller avec les autres sur la trajectoire de la société, au point de quitter le navire. Depuis, il a lancé un projet concurrent, xAI, et fait feu de tout bois pour s’en prendre à Sam Altman et OpenAI.

Officiellement, Elon Musk considère qu’OpenAI trahit sa promesse initiale en voulant devenir une organisation à but lucratif, et non plus une structure à but non lucratif. Sur les réseaux sociaux, il accuse ainsi OpenAI d’être non pas « ouverte », comme son nom l’indique, mais plutôt « fermée ». Mais, in fine, Elon Musk aimerait surtout en prendre le contrôle.

En attendant, les manœuvres continuent. Le 12 février, Techcrunch signalait que les avocats du milliardaire ont indiqué dans des documents judiciaires que l’offre d’achat serait annulée si OpenAI acceptait de rester non lucratif. Une demande qui restera sans doute lettre morte, mais qui participera à la stratégie de chaos ambiant menée par Elon Musk.

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