Deux téléphones viennent de faire l’objet d’une interdiction de vente en France et d’un rappel. En cause ? Les deux smartphones ont un problème d’émission d’ondes.

L’annonce est venue d’un communiqué de presse de l’Agence nationale des fréquences (ANFR), le 17 février 2025. Dès à présent, deux smartphones commercialisés en France vont devoir être immédiatement retirés du marché et, pour les appareils déjà vendus, un rappel devra être effectué. En cause ? Ils émettent trop d’ondes quand ils fonctionnent.

Dans les faits, la décision de l’ANFR aura un impact limité en France, car les deux téléphones ciblés par cette mesure ne figurent pas parmi les modèles les plus vendus dans l’Hexagone. Il s’agit en effet de l’Ulefone Note 16 Pro et de l’Oukitel WP28, qui sont proposés par les sociétés Tesskoni Tech et Bogdan Constantin Ecobici.

Ulefone Note 16 Pro
L’Ulefone Note 16 Pro. // Source : Capture d’écran

On est loin de l’affaire de l’iPhone 12. En 2023, l’ANFR avait interdit la vente de ce modèle, à l’époque déjà relativement ancien, à cause là aussi d’une émission excessive. L’affaire s’était toutefois rapidement résolue via une mise à jour du téléphone. Elle avait aussi montré des divergences dans la méthodologie de mesure entre Apple et ANFR.

Un niveau de DAS trop élevé pour le corps

Pour l’Ulefone Note 16 Pro et l’Oukitel WP28, le problème réside dans la mesure du débit d’absorption spécifique (DAS) au niveau des membres. La réglementation exige que les téléphones portables ne dépassent pas 4 watts par kilogramme (4 W/kg). Or, le premier modèle a été mesuré à 4,78 W/kg, et le second à 4,06 W/kg.

Le débit d’absorption spécifique est un indicateur courant qui apparaît sur les fiches techniques des smartphones. Il reflète la quantité d’énergie qui est absorbée par le corps (ici, les membres) quand des ondes sont émises. Plus le DAS est bas, mieux c’est. Il existe trois mesures de DAS : pour la tête, pour le tronc et pour les membres.

Une Ulefone Note 16 Pro
Source : Montage Numerama

Les seuils du DAS ont été fixées réglementairement. Les niveaux choisis s’avèrent bien plus bas que les seuils qui seraient potentiellement nocifs pour la santé, afin d’avoir une marge de sécurité importante. Pour le dire autrement, ce n’est pas parce que ces téléphones dépassent le niveau de DAS de la réglementation qu’il y a un risque sanitaire.

Outre les exigences formulées aux deux sociétés responsables de la mise sur le marché français des deux produits, « les propriétaires sont invités à les rapporter à leur point de vente », ajoute l’ANFR. Quant aux distributeurs, ils ont l’obligation de suivre le mouvement, en retirant les exemplaires de la vente et en rappelant ceux déjà écoulés.

Ces instructions concernent aussi bien les plateformes en ligne, à l’image d’Amazon, que les boutiques physiques.

Source : Numerama

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