L’armée française a considérablement renforcé la protection du centre spatial guyanais, afin de sécuriser le prochain lancement de la fusée Ariane 6. À bord du lanceur spatial se trouve en effet un satellite très important pour la France.

Attention, tir sensible. Sauf coup de théâtre de dernière minute, Arianespace fera décoller le 26 février 2025 le premier vol commercial de la toute nouvelle fusée Ariane 6. L’envol se fera depuis le centre spatial guyanais, et redonnera par la même occasion à l’Europe sa pleine capacité d’accès autonome à l’espace, pour ce qui est des lanceurs lourds.

Mais à bord d’Ariane 6, le « passager » n’est pas n’importe lequel : il s’agit d’un satellite de reconnaissance optique qui servira à l’armée française pour collecter du renseignement, sur la base d’images satellitaires prises à basse altitude. L’engin est le troisième et dernier exemplaire de la constellation dite CSO (Composante Spatiale Optique).

Ariane 6
Vue d’artiste d’Ariane 6 en vol. // Source : ESA

Présence militaire renforcée pour protéger Ariane 6

Compte tenu de l’importance stratégique que revêt CSO-3 (les deux autres exemplaires sont déjà en orbite) pour la capacité de la France à surveiller ce qui se passe au sol, partout dans le monde, l’armée française a déployé en Guyane des moyens militaires supplémentaires. Et, qui plus est, des moyens importants.

C’est ce qu’a fait savoir l’Armée de l’air et de l’espace sur les réseaux sociaux, le 18 février. Depuis la métropole a été projetée une force aérienne composée d’une part d’avions de combat Rafale et d’autre part d’aéronefs de soutien. Il est fait mention de l’Airbus A330 MRTT pour le ravitaillement et de l’A400M pour le transport.

Rafale 2
Deux avions Rafale en manoeuvre (image d’illustration). // Source : NATO

Ces renforts métropolitains vont densifier la protection du site de lancement jusqu’au décollage d’Ariane 6. Cette mission « BUBO » complète les forces de l’opération Titan, qui assurent la sécurité du centre spatial guyanais toute l’année. Une fois Ariane 6 partie, les moyens aériens retraverseront ensuite l’océan Atlantique pour regagner les bases hexagonales.

En dehors des vols sensibles comme celui-ci, la zone est gardée avant tout par des soldats qui patrouillent tout autour, des navires de faible tonnage au large (comme une vedette et un patrouilleur), des hélicoptères embarquant des tireurs et des lanceurs terrestres de missiles sol-air de courte portée. On trouve aussi un radar de surveillance aérienne.

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