Pour l’heure, la vidéo à la demande est encore très loin de prendre le pas sur le DVD. Le dernier baromètre vidéo établi par GfK et le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) montre que le disque optique, sorti à la fin des années 90, représente toujours l’essentiel du marché de la vidéo. Toutefois, l’étude conduite sur le premier trimestre 2011 montre un engouement certain pour la VOD.
En valeur et en volume, ce marché présente une croissance à deux chiffres. Sur les six derniers mois, la vidéo à la demande a ainsi progressé de 22,8 % en valeur et de 12 % en volume. Cela représente un chiffre d’affaires de 42,91 millions d’euros, pour 8,36 millions d’actes payants. Les paiements à l’acte représentent l’essentiel des recettes (88,2 %), même si les abonnements progressent (11,8 %). La VOD sur télévision IP pèse 84,5 % du marché.
À l’inverse, le marché de la vidéo physique bat de l’aile. Par rapport au premier trimestre 2010, le secteur a reculé de 6,2 % en valeur et de 4,7 % en volume. Au total, la consommation DVD et Blu-ray a généré une dépense de 321,02 millions d’euros au premier trimestre 2011. Mais alors que le chiffre d’affaires du Blu-ray progresse fortement, celui du DVD recule nettement.
L’étude souligne que le chiffre d’affaires du Blu-ray a grimpé de 26,5 %, pour s’établir à 44,52 millions d’euros. Néanmoins, la part du Blu-ray (13,9 % cette année contre 10,3 % l’an passé) ne suffit pas à compenser celle du DVD. Ce dernier a vu sa part fondre de 9,9 %, pour se fixer à 276,5 millions d’euros. Sur un an, le chiffre d’affaires de la vidéo baisse de 2 %, à 1 364,36 millions d’euros.
Le CNC et GfK présentent ainsi un bilan mitigé du marché de la vidéo. Le recul du DVD peut toutefois être perçu comme le signe d’une transition progressive vers le Blu-ray et la vidéo à la demande. Les services de VOD sont-ils l’avenir ? En tout cas, le ministère de la culture a publié en novembre dernier un décret qui s’intéresse à la façon dont les services VOD vont financer le cinéma français et européen.
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