Alors que la majorité des chercheurs en robotique s’échine à développer l’intelligence artificielle et les capacités motrices des robots, afin que ces derniers soient utiles aux humains, certains scientifiques s’intéressent à des domaines plus inattendus. C’est le cas de Hooman Samani, un chercheur en intelligence artificielle et rattaché à l’université nationale de Singapour.
Hooman Samani consacre en effet son temps à développer la relation humain – robot. Le chercheur s’emploie en particulier à enseigner le sentiment amoureux chez le robot. Il a donc naturellement baptisé son champ de recherche « lovotics« , contraction de love (amour) et de robotics (robotique), s’intéresse donc à la relation humain – robot. Onze papiers scientifiques ont été publiés par le chercheur depuis 2008.
Le développement des émotions chez le robot n’en est qu’à ses balbutiements. Mais à terme, le chercheur espère faire de la machine « un participant actif dans le processus de communication et qu’il ajuste ses états affectifs en fonction de ses enregistrements et des réactions de l’humain. Les états, humeurs, émotions, affects et interactions sont les principaux points-clés de cette étude« .
Les capteurs seront déterminants. « Une mine d’informations sur les émotions d’une personne et sur son état d’esprit peut être tirée à partir d’expressions du visage, de l’intonation de la voix, de la pression artérielle, de la température corporelle ou encore de la gestuelle » est-il expliqué. Toutes ces données devront être traitées en temps réel, afin de simuler une réaction naturelle du robot. La latence n’est pas envisageable dans ce domaine.
Une telle technologie pourrait-elle entraîner des dérives ? La question se pose chez les chercheurs, d’autant que de nombreux concepteurs choisissent de donner une silhouette humanoïde à leurs créations. En 2007, un scientifique de l’université de Maastricht avait expliqué que certains mécanismes émotionnels peuvent être appliqués aux relations humain – robot, par le biais de la programmation.
« Par exemple, une chose qui pousse les gens à tomber amoureux sont les similarités avec la personnalité et le savoir, et ces deux traits sont programmables. Une autre raison est que les gens tombent plus facilement amoureux des personnes qui leur ressemblent, ce qui est aussi programmable« . Et de conclure que « l’amour et le sexe avec les robots sont inévitables« .
Une aubaine pour Sega, qui a présenté en 2009 un robot « petite copine ».
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