Les autorités néerlandaises et Tesla lui-même ont annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête après l’accident mortel subi par le conducteur d’une Tesla Model S le long d’une route qui traverse la campagne près de Baarn, à 40 km au sud-est d’Amsterdam. L’homme serait mort sur le coup en raison de la violence de l’impact, manifestée par les nombreux débris laissés sur la route.
« Notre personnel technique est sur les lieux, nous aidons les autorités à établir les faits de l’accident et nous offrons notre entière collaboration », a indiqué Tesla dans un communiqué. « Nous sommes profondément attristés d’apprendre que l’accident a causé un décès. Nous partagerons ce que nous apprendrons le plus tôt possible après l’enquête ».
Autopilot hors de cause
« À ce stade, nous pouvons confirmer suite à l’analyse de l’ordinateur de bord du véhicule que le système Pilotage automatique n’était à aucun moment activé lors du cycle de conduite et que le véhicule circulait à une vitesse dépassant les 155 km/h, ce qui semble cohérent par rapport aux dégâts constatés sur place suite à l’impact avec un arbre », nous indique à la mi-journée Tesla.
Si le mode Autopilot avait été activé au moment où la voiture est venue percuter un arbre sur ce qui semble être une ligne droite, cela aurait été la première fois en Europe qu’un véhicule conduit par algorithmes causait la mort de son propriétaire. Le fait que Tesla rassure très vite sur ce point évite de relancer un débat sur la nécessité ou non d’interdire l’utilisation de tels modes de conduite, dont les limites techniques ne sont pas toujours comprises par les conducteurs.
Aux États-Unis, une grande association de consommateurs a demandé la désactivation du pilote automatique de Tesla, après qu’un homme a trouvé la mort au volant de sa Model S qui n’avait pas vu un camion traverser la route. En juillet dernier, un autre conducteur avait vu sa voiture en Autopilot percuter des poteaux en bois situés sur le bas-côté.
Le fait que le mode Autopilot n’était pas actif dans l’accident aux Pays-Bas fait qu’il s’agit d’un banal accident mortel de plus sur les routes, comme il s’en produit hélas des milliers chaque année avec des voitures de toutes marques. Il y aura néanmoins des enseignements précieux à tirer de cet accident.
Les pompiers craignaient une électrocution
En effet l’agence Reuters rapporte que des techniciens de Tesla ont dû faire le déplacement depuis une usine d’assemblage au sud du pays, pour rassurer les pompiers qui craignaient l’électrocution. Ils ont attendu le feu vert de Tesla pour dégager le corps qui est resté au moins cinq heures dans la carcasse de la voiture.
Les pompiers néerlandais disent être formés pour intervenir avec sécurité sur des voitures électriques, mais la Model S était tellement endommagée que les batteries au lithium-ion étaient elles-mêmes atteintes et dégageaient des flammes, sans possibilité d’activer le système de sécurité pour les rendre inactives. Une partie des batteries s’est détachée de la voiture mais une autre est restée à l’intérieure, en mauvais état, et les secouristes n’étaient pas certains qu’il n’y avait aucun risque d’électrocution par le courant à haute-tension délivré par les batteries.
Puisque l’homme était de toute façon mort sur le coup, les pompiers n’ont préféré prendre aucun risque et attendre que les experts de Tesla confirment que la batterie était sans danger. Mais l’histoire aurait pu être différente si un passager vivant s’était retrouvé enfermé, sans que les pompiers aient la certitude de pouvoir découper la carcasse sans risque pour leur propre sécurité.
« Nous en savons beaucoup sur les voitures électriques, mais il y aura toujours des cas où quelque chose d’imprévisible se produit. Il y aura des moments qui enseigneront », a commenté le porte-parole des pompiers, Ronald Boer.
Article mis à jour avec les précisions de Tesla sur l’état inactif du mode Autopilot.
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