C’est une décision qui a surpris bon nombre d’observateurs. En annonçant la fermeture de Google Labs, la firme de Mountain View a laissé penser qu’elle abandonnait une part de sa capacité d’innovation en réaffectant l’essentiel de ses ressources sur les produits qui ont une dimension stratégique. Un choix qui peut par ailleurs se comprendre. La concurrence entre Google, Apple, Microsoft et Facebook dans plusieurs domaines est particulièrement vive.
Cette réorientation stratégique a évidemment posé la question de l’avenir des 20 % de temps que Google accorde à ses ingénieurs afin qu’ils puissent avancer sur des projets personnels. Le géant de la recherche est en effet réputé pour laisser à chaque développeur suffisamment de temps pour imaginer de nouveaux produits ou de nouvelles fonctionnalités qui, s’ils sont convaincants, pourront un jour rejoindre la galaxie Google.
À en croire un porte-parole de la société américaine, cette période de temps ne sera pas affectée par la fermeture de Google Labs. Cette politique, interne à l’entreprise, perdurera. « Google Labs était un élément distinct de cette politique. Nous n’avons aucun changement à annoncer de ce côté-là. Nous allons continuer à consacrer une partie de notre temps à des projets nouveaux et expérimentaux« .
Pas question, donc, de remettre en cause l’esprit de startup que Google cherche à retrouver. Et cela, même si Google Labs ferme ses portes. C’est d’ailleurs un objectif fixé par le nouveau directeur général du groupe, Larry Page, en remplacement d’Eric Schmidt, appelé à d’autres fonctions au sein de la firme américaine. Google veut continuer à innover et à inventer. Même s’il faut parfois mettre un terme à certains produits ou services, peut-être trop obscurs ou expérimentaux (Health, PowerMeter…)
La fermeture de Google Labs et le maintien de cette politique sont peut-être aussi le signe que Google ne souhaite plus dévoiler ses cartes d’entrée de jeu, au risque d’inspirer la concurrence. Le moteur de recherche mise désormais sur une stratégie du secret, ne dévoilant les produits que lorsqu’ils sont globalement finis. D’ailleurs, cela fait quelques temps que Google a arrêté de mettre « Beta » sur tous ses produits, ce qui était une habitude il y a quelques années.
Au cours de ces dix dernières années, la politique des 20 % de temps accordée aux ingénieurs et aux développeurs a permis à Google de lancer quelques-uns de ces plus beaux succès. C’est le cas en particulier du webmail Gmail, de l’agrégateur d’actualités Google News ou encore du lecteur de flux Google Reader… elle a également permis l’émergence de projets comme iGoogle, Google Maps et Google Groups.
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