Sur le marché du smartphone, Nothing est un ovni. Avec ses smartphones au dos transparents avec des LED qui clignotent, le constructeur assume de vouloir rendre la technologie de nouveau amusante (« Make Tech Fun Again »), en hommage au slogan de Donald Trump. Sa philosophie est à la fois calquée sur celle de OnePlus (Carl Pei a fondé les deux entreprises) et sur une identité bien plus originale, puisque Nothing vend aussi des vêtements. Sa philosophie : être différent.
Derrière ce discours marketing, Nothing commercialise des smartphones milieu de gamme aux prix très compétitifs. Proposés à 349 et 479 euros, les nouveaux Nothing Phone 3a et Nothing Phone 3a Pro rivalisent notamment avec le Pixel 9a de Google, mais avec des caractéristiques supérieures, comme un zoom optique.
Points forts
- Le rapport qualité/prix
- Le design (si on aime)
- Le Glyph et ses LED
- Le téléobjectif x2
Points faibles
- Le mode IA n’est pas assez perfectionné
- Le design (si on n’aime pas)
- L’ultra-grand-angle de nuit pêche un peu
Points forts
- Le design (si on aime)
- Le téléobjectif x3
- L’eSIM
Points faibles
- Le design (si on n’aime pas)
- Les performances ne sont pas tout à fait au niveau
- L’ultra-grand-angle est perfectible de nuit (encore plus à ce prix)
Quelles sont les différences entre le Nothing Phone (3a) et le Nothing Phone (3a) Pro ?
Ce test concerne à la fois le Nothing Phone 3a et le Nothing Phone 3a Pro, puisque ces téléphones sont relativement identiques. Leurs seules différences sont les suivantes :
Nothing Phone (3a) | Nothing Phone (3a) Pro | |
---|---|---|
Autofocus | PDAF | Dual pixel PDAF |
Appareils photo | – Capteur 50 Mpx périscopique, f/2.0 – Zoom optique x2 – Zoom sur capteur x4 – Mode ultra-zoom x30 | – Capteur 50 Mpx périscopique, f/2.55 – Zoom optique x3 – Zoom sur capteur x6 – Mode ultra-zoom x60 |
Capteur selfie | 32 Mpx | 50 Mpx |
eSIM | Non | Oui |
Versions | – 8 Go de RAM et 128 Go de stockage – 12 Go de RAM et 256 Go de stockage | – 12 Go de RAM et 256 Go de stockage |
Prix | 349 euros | 479 euros |
Un design que vous n’avez vu nulle par ailleurs
Si on omet le dos, les deux smartphones de Nothing ont un design relativement classique.
Il s’agit de parallélépipèdes rectangles aux bords plats et aux coins arrondis, comme beaucoup de smartphones (Apple ou Samsung notamment) et leur écran dissimule une caméra frontale dans un poinçon en haut de l’écran. Une particularité intéressante est que leurs boutons de volume sont positionnés à gauche, ce qui n’est pas le cas partout. Ces boutons sont relativement simples à atteindre, ce qui est une bonne nouvelle. Nothing fait attention aux détails.

Ce qui démarque les Nothing Phone (3a) et (3a) Pro des autres, c’est évidemment leurs dos. Tous deux arborent un dos futuriste façon vaisseau spatial, avec de la transparence qui laisse entrevoir de vrais ou de faux composants. Ce n’est que visuel, mais ça a son petit charme. Le (3a) dispose d’un bloc photo en forme de pilule aligné sur le milieu, tandis que le modèle Pro a un cercle entier sur son dos, dans une excroissance. Les deux appareils sont en verre, ce qui est rare pour des téléphones à moins de 500 euros.

Deux formes de bloc photo qui permettent à ces appareils d’être stables posés à plat (pour taper du texte le téléphone posé sur une table). Du côté de la prise en main, rien à dire : elle est très bonne. Les téléphones tiennent bien dans les mains. Il faut noter qu’avec 16,3 centimètres de hauteur, 7,7 centimètres de largeur et 8,3 mm d’épaisseur, il s’agit de téléphones grand format, qui ne rentrent pas dans toutes les poches. Les écrans sont les mêmes entre les deux téléphones (OLED, 120 Hz, 6,77 pouces). La luminosité maximale n’est pas parfaite, mais Nothing n’est pas en reste.
Le Glyph : et la lumière fut
Au dos, les deux smartphones disposent de trois bandeaux de LED blanches (26 LED au total). Il s’agit du « Glyph », sorte de système d’éclairage avec lequel on peut créer des motifs lumineux variés et personnalisés. Par exemple, il peut s’animer et s’éclairer lorsqu’on reçoit une notification. On peut personnaliser la sonnerie, l’éclairage et l’animation selon l’application qui envoie une notification. Même chose pour les contacts.

On peut aussi s’en servir comme indicateur de volume : le bandeau LED se remplit au fur et à mesure que le son augmente. Il y a aussi une fonction pour que les LED s’éclairent au rythme de la musique jouée. Enfin, on peut utiliser le Glyph pour prendre des photos : au lieu d’utiliser un flash intense, la lumière du Glyph est moins forte, mais plus diffuse.

Comme nous le constations lors de nos précédents tests de smartphones Nothing, les LED sont des gadgets amusants, mais pas si utiles. Avec un peu de personnalisation, on se plaît à s’en servir. Mais il ne s’agit en rien d’une vraie avancée technologique.
Nothing OS : la surcouche Android qui se met aussi à l’IA avec un bouton dédié
Nothing communique beaucoup sur sa surcouche pour Android 15, Nothing OS, ici en version 3.1. Les deux nouveaux smartphones ont droit à trois ans de mises à jour d’Android et à six ans de patchs de sécurité, ce qui est moins que la promesse de Google avec ses Pixel (7 ans), mais tout de même significatif sur cette gamme tarifaire. Nothing OS peut aussi se targuer de n’embarquer aucune application publicitaire : il n’y a que ses propres applications et celles de Google.

Là où Nothing OS se montre original, c’est au niveau du design. Presque totalement monochrome (avec quelques touches de rouge), il ajoute une touche de sobriété à l’interface. Pour les applications, il y a un tiroir dédié comme sur les autres smartphones, avec un rangement « intelligent » qu’on peut désactiver. Ce dernier permet de classer les applications selon des thématiques.
Nothing OS propose aussi tout un lot de widgets exclusifs : ouvrir l’appareil photo avec un préréglage, la date, la boussole, etc. Le widget le plus original est le widget Journaliste. Il génère par IA des résumés d’actualités en provenance de plusieurs sources. Disponible uniquement en anglais, il est surtout centré sur les médias des États-Unis. Un aperçu de l’avenir de l’information en avant-première ?
Essential Space, l’IA des smartphones Nothing
L’argument de vente de Nothing OS cette année, c’est Essential Space, sa fonction d’intelligence artificielle. On peut la déclencher en appuyant deux fois sur le bouton situé juste en dessous du bouton d’alimentation (nommé Essential Key), sur la tranche droite du téléphone.

C’est là qu’on trouve toutes les captures d’écran et notes vocales qu’on peut réaliser tout au long de la journée. En appuyant une fois sur l’Essential Key, on peut déclencher une note vocale et en appuyant une deuxième fois dessus, prendre une capture de son écran et l’envoyer dans Essential Space. Les captures d’écran Android classiques ne sont pas placées dans Essential Space, c’est dommage.

Avec tout ça, Nothing peut proposer des résumés en vous rappelant d’accomplir une tâche. Si on utilise que les captures d’écran, Essential Space n’a pas assez de contexte pour formuler des réponses intéressantes. On peut réunir captures d’écran et notes vocales dans des collections pour aller plus loin. Pour le moment, l’application est toujours en accès anticipé et est loin d’être efficace. Mais c’est une idée intéressante et différente des autres.
Photo : que donnent les téléobjectifs des Nothing Phone (3a) et Phone (3a) Pro ?
Une fois n’est pas coutume : il y a des zooms optiques au dos de ces smartphones milieu de gamme. Les téléobjectifs des deux smartphones sont différents : si tous les deux sont reliés à un capteur de 50 Mpx, ils ne sont pas de la même facture et ne proposent pas le même zoom optique. Un zoom x2 pour le Phone (3a), un zoom x3 pour le Phone (3a) Pro.

Le téléobjectif du Phone (3a) est assez bon, suffisamment pour donner envie d’être utilisé : à moins de 400 euros, c’est l’un de ses meilleurs arguments. Mais il n’empêche que celui de sa version Pro est meilleur : il dispose d’un piqué plus important et d’une meilleure gestion des fortes expositions.

Pour le reste, le Nothing Phone (3a) se trouve dans la moyenne bien supérieure des smartphones en photo. Le capteur principal est très correct et l’ultra-grand-angle est passable, même de nuit. Le rapport qualité/prix en photo de la version Pro est évidemment moins bon (notamment face à un Pixel 8a par exemple), mais on a un zoom qui va un petit plus loin. On a envie de dire que le modèle classique est une meilleure affaire, vu son prix de 349 euros pour des caractéristiques presque identiques.

Avec les appareils photo de ses smartphones, Nothing continue de miser sur une simplicité extrême. Trop de constructeurs cherchent à perfectionner leurs algorithmes de traitement photo quitte à tricher, Nothing ne le fait pas. Les images sont plus authentiques, pour le meilleur et pour le pire.
Et l’autonomie et les performances ?
Quelques mots sur l’autonomie et la charge. Les deux appareils ont une batterie de 5000 mAh : ce n’est pas énorme, mais ça permet de tenir une journée sans aucun problème. Voire une demi-journée si on n’use pas trop des vidéos et des jeux vidéo. Côté charge, c’est simple : 50 W en filaire, pas de sans-fil. Dans les mêmes gammes de prix, on peut trouver plus (on pense à Xiaomi et à OnePlus notamment), mais c’est correct. De quoi atteindre les 100 % en une petite heure.

En ce qui concerne les performances, les Nothing Phone (3a) s’en sortent haut la main. Ils disposent d’une puce Snapdragon 7s Gen 3 parfaitement optimisée.
L’écran de notre Nothing Phone (3a) Pro a un gros problème
Par transparence, Numerama souhaitait vous informer d’un problème technique rencontré pendant notre test du Nothing Phone (3a) Pro : notre exemplaire de test semble avoir un problème de fabrication. Il arrive à son écran de clignoter en vert une fois mis en veille, ou de ne plus répondre du tout aux actions humaines. Ce bug semble isolé, mais nous ne pouvions pas ne pas en parler.
Interrogé par Numerama, Nothing indique ne pas avoir entendu parler de problème similaire. Rappelons que les produits achetés en France sont garantis et deux ans et qu’il est fortement conseillé de demander un échange en cas de problème avec une unité défectueuse.
Le verdict

Nothing (3a)
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- Le rapport qualité/prix
- Le design (si on aime)
- Le Glyph et ses LED
- Le téléobjectif x2
On a moins aimé
- Le mode IA n’est pas assez perfectionné
- Le design (si on n’aime pas)
- L’ultra-grand-angle de nuit pêche un peu
Le verdict

Nothing (3a) Pro
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- Le design (si on aime)
- Le téléobjectif x3
- L’eSIM
On a moins aimé
- Le design (si on n’aime pas)
- Les performances ne sont pas tout à fait au niveau
- L’ultra-grand-angle est perfectible de nuit (encore plus à ce prix)
Où trouver les Nothing Phone (3a) et Nothing Phone (3a) Pro aux meilleurs prix ?
Le Nothing Phone (3a) est disponible dans une version 8+128 Go à 349 euros ; comptez 399 euros pour la version 12+256 Go.
Quant au Nothing Phone (3a) Pro, il se vend à 479 euros.
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