473 logiciels libres référencés en mai 2024, 529 en avril 2025. En l’espace d’un an, le socle interministériel de logiciels libres (SILL) a encore grossi, avec plus de cinquante nouvelles entrées. Des ajouts qui se font au fil de l’eau, sous l’égide de la direction interministérielle du numérique (Dinum), et non plus ponctuellement, une fois par an.
Avec désormais des centaines de références au catalogue, les ajouts que la Dinum supervise sont évidemment des logiciels de plus en plus spécialisés et, de fait, parfois très obscurs — en tout cas, qui n’ont pas la notoriété de certaines solutions libres, comme Firefox (navigateur web), VLC (lecture de vidéos), Gimp (retouche et traitement d’image), KeePass (gestionnaire de mots de passe) ou LibreOffice (suite bureautique).

Quelles nouveautés pour 2025, côté logiciel libre ?
Sans faire une liste exhaustive de tous les ajouts depuis mai 2024, voilà les principales nouveautés que l’on peut citer depuis le dernier point d’étape il y a presque un an. La liste complète est disponible sur le site du SILL avec, pour chaque entrée, une description et des renseignements à l’attention des administrations (notamment s’il y a des référents).
Ubuntu Server Edition
Une distribution GNU/Linux populaire orientée serveur, reconnue pour sa fiabilité et sa facilité de maintenance.
Apache NiFi
Un outil de traitement et d’automatisation de flux de données, permettant de collecter, transformer et distribuer les données.
Cassandra
Un système de gestion de base de données NoSQL distribué, conçu pour manipuler de grandes quantités de données avec une haute disponibilité.
scikit-learn
Une bibliothèque Python dédiée au machine learning, offrant de nombreux algorithmes.
FFmpeg
Un ensemble d’outils en ligne de commande pour manipuler des fichiers multimédias (audio, vidéo) : conversion, enregistrement, diffusion, etc.
Vue.js
Un framework JavaScript pour construire des interfaces utilisateur interactives, réputé pour sa simplicité et sa flexibilité.
Pandoc
Un couteau suisse de la conversion de documents, gérant de multiples formats tels que Markdown, HTML, LaTeX, DOCX, etc.
AutoHotkey
Un outil d’automatisation Windows, permettant la création de raccourcis clavier et de scripts pour automatiser des tâches répétitives.
Rufus
Un utilitaire pour Windows permettant de créer facilement des clés USB bootables à partir d’images ISO (systèmes d’exploitation, utilitaires, etc.).
ShareX
Un logiciel de capture d’écran et de partage, offrant de nombreuses fonctionnalités comme l’enregistrement vidéo ou la création de GIF animés.

Plus de dix ans d’effort vers le logiciel libre
Pour la Dinum, ces derniers mois ont été l’occasion de franchir le seuil très symbolique des 500 références, en novembre 2024. L’occasion, d’ailleurs, de jeter un petit coup d’œil en arrière. Le catalogue n’a cessé de grandir, malgré les retraits ponctuels qu’il y a pu avoir, en raison d’un abandon du projet, ou bien parce que sa licence d’utilisation change.
Le principe du SILL est de regrouper, au profit des administrations, tous les logiciels libres capables de répondre à un besoin précis (les programmes sont répartis par catégorie : messagerie, navigateur, développement, gestion de projet, etc) et d’apporter une alternative pertinente, si elle existe, à des logiciels propriétaires.
C’est surtout la traduction d’un effort de longue date, né après la circulaire de l’ex-Premier ministre Ayrault, dans laquelle sont fixés les orientations et les conseils pour l’usage des logiciels libres dans l’État. Car, selon l’exécutif, il a été noté dans les services une « longue pratique » et des « expériences positives », ainsi que des atouts indéniables (moindre coût, par exemple).
En 2016, la démarche a été solidifiée avec un article dans la loi pour une République numérique, qui vise à « encourager l’utilisation des logiciels libres et des formats ouverts », et saluée par la Cour des comptes. En 2018, elle a noté qu’elle « amplifie la modernisation numérique de l’État » et « représente un enjeu de sécurité et de souveraineté. »
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