Quand on ouvre ChatGPT aujourd’hui, on a accès à une dizaine de modèles différents. OpenAI propose de parler avec : GPT-4 (qui disparaîtra le 30 avril), GPT-4o, GPT-4o mini, GPT-4o avec tâches planifiées, GPT-4.5, o1, o3-mini et o3-mini-high, sans oublier le mode Deep Research, qui permet de parler à o3 avant son lancement officiel. L’entreprise devrait bientôt lancer o3 et o4-mini.
Le 14 avril, l’entreprise à l’origine d’un des plus grands succès de la décennie a encore tout complexifié en lançant GPT-4.1, GPT-4.1 mini et GPT-4.1 nano. Ces modèles ne sont pas accessibles dans ChatGPT, mais peuvent être utilisés par les développeurs depuis l’API. Ils sont présentés comme supérieurs à GPT-4o sur certains aspects, meilleurs que GPT-4.5 pour le code, mais souvent plus instables que ces deux derniers. Leur principal avantage est le prix : ils coûtent peu à l’utilisation.
Sur X, où OpenAI est souvent moqué pour les noms de ses produits (l’entreprise ironise elle-même sur le succès de ChatGPT malgré son nom pas du tout simple à mémoriser), les internautes sont nombreux à se moque de GPT-4.1. Sam Altman a réagi à cette micro-polémique avec une promesse : « Et si nous corrigions la dénomination de nos modèles d’ici l’été pour que tout le monde ait quelques mois de plus pour se moquer de nous (ce que nous méritons bien) d’ici là ? »
La fin de GPT/o… ou juste moins de modèles ?
Que veut dire Sam Altman ? S’il semble peu probable que le nom de ChatGPT change avec 400 millions d’utilisateurs hebdomadaires (OpenAI a même revendiqué le double grâce à la génération d’images), les noms des modèles pourraient bel et bien évoluer.
Aujourd’hui, OpenAI distingue les modèles GPT des modèles o :
- Les modèles GPT sont des grands modèles de langage plus « classiques ». Ils analysent une séquence d’entrée, font des estimations et génèrent des réponses mot après mot.
- Les modèles o représentent une nouvelle génération de modèles de langage capable de « réfléchir ». Ils imitent la structure de la pensée humaine en se posant des questions avant de répondre, pour définir un plan d’action. C’est ce qui les rend bien plus efficaces pour des problèmes scientifiques, puisqu’ils envisagent différentes hypothèses, au lieu de foncer vers un seul scénario peut-être faux.
Selon Sam Altman, le futur de ChatGPT passera par GPT-5, son futur super-modèle capable de combiner les deux. GPT-5, quand il sera interrogé sur une question simple, se contentera d’une réponse classique. Mais, dès que la question sera jugée complexe, il sollicitera des moteurs semblables à ceux des modèles o. Une sorte d’automatisation du choix des modèles, avec une seule technologie capable de tout faire.
Dans l’interface de ChatGPT sur smartphone, OpenAI teste aussi la disparition des modèles, en les relayant au second plan. L’utilisateur peut choisir entre le mode Auto, le mode Réfléchir un peu et le mode Réfléchir beaucoup. En fonction de son choix, OpenAI sélectionne un modèle GPT ou o.
Quand Sam Altman parle d’une simplification des modèles cet été, parle-t-il simplement de la suppression de nombreux modèles au profit d’un GPT-5 plus unique, qui réduirait donc drastiquement la liste ? Ou fait-il référence à une nouvelle nomenclature plus simple ?
Certains militent pour l’utilisation de suffixes comme « Pro » ou « Code » derrière le numéro, afin que n’importe qui puisse deviner la cible d’un modèle. Dans tous les cas, OpenAI continuera de proposer plein de choix dans l’API. On peut donc imaginer que sa simplification inclura des changements de noms, en plus de l’introduction de GPT-5.
D’ici là, et malgré l’apparition de concurrents comme Gemini, Perplexity, Grok, Le Chat ou DeepSeek, ChatGPT plane toujours largement au-dessus des autres. Le succès d’OpenAI ne semble pas éphémère : l’entreprise est bien partie pour s’installer au cœur de la Silicon Valley.
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