Parce que l’industrie du disque est trop lente à proposer de véritables alternatives légales et payantes au piratage qui a lieu sur les réseaux P2P, elle a choisi déjà depuis près de deux ans de s’attaquer directement à ses propres clients. Traités de voleurs, ces clients ont pour seul tort d’avoir fait le saut vers Internet et de partager ainsi la musique qu’ils aiment avec des millions d’autres internautes dans le monde, eux aussi amateurs de la musique réalisée par les artistes avec lesquels les majors ont signé.
Si l’on met de côté la baisse de décembre, où la RIAA avait déposé « uniquement » 405 plaintes (trêve de Noël ?) contre ses clients victimes d’une insolente politique de la Terreur, on constate une moyenne de 751,5 plaintes par mois depuis le 25 août 2004 (date à laquelle l’association a lancé sa première attaque à plus de 700 victimes). Depuis le début des hostilités, c’est une moyenne de 564,5 plaintes qui ont été déposées chaque mois.
Depuis deux ans, quels résultats ?
Selon BigChampagne, la société spécialisée dans le monitoring des réseaux P2P, le nombre d’utilisateurs connectés simultanément aux réseaux aurait explosé, passant d’environ 3,8 millions en août 2003 à 8,7 millions en juin 2005.
Face à ce constat d’échec, est-il encore acceptable de voir chaque mois plus de 700 personnes faire face aux avocats de la RIAA qui leur exigent la signature d’un chèque de plusieurs milliers de dollars, pour éviter un procès bien plus coûteux encore ?
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