Actuellement se tient le séminaire « DEFCON 13 à Las Végas. Si ça y parle officiellement de protections des données, ça bavarde surtout sur le piratage et la protection des réseaux, ou la programmation de diverses choses réservées au sommet des hackers. A l’occasion, le fondateur de Freenet, Ian Clarke, a donné son avis sur les réseaux sécurisés dits « darknet ».

« Maintenir le Peer-to-Peer privé », Ian Clarke, 24 juin 2005 :

J’ai lancé le projet de Freenet en 1998 avec le but d’établir un réseau de communication véritablement libre, et de toutes les choses que nous avons appris depuis, peut-être la plus marquante est le fait que les plus grandes menaces pour les réseaux P2P ne viennent pas du dehors, mais du réseau lui-même. C’est quelque chose que des réseaux P2P ont appris durement, avec ces organismes qui souhaitent les arrêter en infiltrant ces réseaux de P2P pour poursuivre différents utilisateurs fournissant certains types de fichiers.

Et tandis que Freenet a été toujours conçu pour protéger des yeux des attaquants l’identité et la sécurité des personnes qui accèdent et publient des informations, sa conception n’a jamais pu protéger l’identité des personnes […].

Récemment Oskar, qui était un des contributeurs originaux au projet et qui travaille maintenant à son PhD dans les mathématiques, et moi-même avons discuté de la mécanique mathématique derrière des réseaux à grande échelle. Cette discussion nous a entre autres éclairée sur le fait que parce que la science croit maintenant que les rapports humains forment vraiment un « petit monde » (entre deux personnes, il n’y a seulement que six degrés de séparation), avec les bons algorithmes il devrait être possible de trouver des données rapidement même dans un réseau où les pairs parlent seulement aux pairs qu’ils connaissent déjà et à qui ils font confiance. Nous croyons que nos méthodes pour ce faire est la clé pour créer des réseaux de P2P qui soient à la fois « anonymes » et explorables : sécurisés et efficaces.

Pour ceux qui souhaitent contraindre l’écoulement libre d’information, de tels réseaux pourraient être le plus grand cauchemar de tous…« 

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