Une constellation de satellites pour pister les avions où qu’ils soient. Tel est le projet de deux sociétés américaines qui vont placer des récepteurs dans des satellites qui seront mis en orbite très prochainement.

C’est une question qui taraude systématiquement l’industrie aéronautique à chaque fois qu’un avion disparaît mystérieusement sans laisser la moindre trace : comment aurait-on pu améliorer le suivi de l’appareil ? À cette question, les progrès techniques ont déjà fourni au fil du temps des réponses qui ont fortement amélioré la qualité du contrôle du trafic aérien.

Mais ce n’est évidemment pas suffisant. Il y a à peine plus de deux ans, le vol MH370 de la Malaysia Airlines sortait de son plan de vol initial — l’avion, un Boeing 777, devait relier Kuala Lumpur à Pékin — pour s’abîmer quelque part dans l’océan Indien. La carcasse principale n’a jamais été retrouvée. Seuls quelques débris charriés au gré des courants ont fini par échouer sur les côtes.

Des satellites en orbite basse à la rescousse

C’est pour éviter la répétition de ce scénario que deux sociétés américaines œuvrent sur un dispositif consistant à placer des récepteurs ADS-B (automatic dependent surveillance-broadcast) dans des satellites situés en orbite terrestre basse, à une altitude d’environ 780 km. Les deux entreprises, FlightAware et Aireon, anticipent une mise en service aux alentours de 2018.

« Cela n’aura pas d’importance que le vol se trouve au-dessus de l’océan, d’un désert ou du Pôle Nord, nous saurons où est l’avion », commente, très confiant, Daniel Baker, le patron de FlightAware à Reuters. Selon les instigateurs du projet, il sera possible d’avoir un suivi des avions en quasi-temps réel, de manière à éviter que ne subsistent de trop longues plages de temps entre deux contacts automatiques de l’avion.

Iridium NEXT

Ce sont des satellites de la future constellation Iridium NEXT qui seront utilisés pour accueillir les récepteurs ADS-B. Ces satellites, qui doivent être au nombre de 70 (66 actifs et 4 de réserve), doivent être mis en orbite par SpaceX au cours de sept missions distinctes devant décoller de la base de l’Air Force Vandenberg en Californie.

C’est la fusée Falcon 9 qui sera utilisée. Au départ, il était prévu que les vols démarrent à la fin 2016. Toutefois, les premiers décollages risquent d’être reportés à cause de l’explosion d’un lanceur au début du mois de septembre. Le groupe a toutefois une piste sur l’origine de la catastrophe et se dit persuadé de pouvoir reprendre ses missions dès novembre… pile pour les vols des satellites Iridium NEXT.

Le cas du vol MH370 n’a pas uniquement nourri la réflexion de FlightAware et Aireon. Du côté du conseil de l’organisation de l’aviation civile internationale (OACI), une série de modifications a été proposée ce printemps pour pister plus efficacement un aéronef en détresse dans des zones isolées. Il est en particulier question de pouvoir obtenir la localisation de l’avion toutes les minutes.

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