Le ministre de l’industrie en charge de l’économie numérique, Eric Besson, était présent ce jeudi matin à l’ouverture de l’Open World Forum, une conférence annuelle organisée à Paris sur les perspectives du logiciel libre. A cette occasion, M. Besson a rappelé qu’en France, l’an dernier, « plus de 15 % du budget informatique des administrations était consacré au logiciel libre et ce chiffre est en croissance de 30 % par an« . Il a précisé que l’Etat a « consacré plus de 10 millions d’euros au soutien des projets de R&D utilisant le logiciel libre« , et que le gouvernement faisait de l’approche « open source » un critère d’évaluation des futurs projets financés par le grand emprunt.
Eric Besson a dit souhaité « que l’open source au service du citoyen et de la compétitivité des entreprises soit un axe fort de notre future stratégie France numérique 2020« .
Mais même s’il s’exprimait face à d’évidents partisans du logiciel libre, le ministre n’a pas pour autant oublié qu’un pan entier de l’économie numérique reposait encore et surtout sur des logiciels propriétaires. A ce sujet, Eric Besson s’est voulu conciliateur, en rapprochant les deux mondes.
« J’entends souvent que le logiciel libre est l’ennemi du logiciel propriétaire car il est porteur d’une autre vision du monde. Je ne partage pas cette image guerrière. Il me semble au contraire qu’il y a une complémentarité et une concurrence entre les logiciels libres et les logiciels propriétaires. Tous les deux apportent des avantages différents à leurs utilisateurs« , a-t-il plaidé.
Il a alors pris l’exemple de SAP, qui emploie 16 000 informaticiens travaillant sur des logiciels propriétaires, mais qui est « concurrencé par des éditeurs de logiciels open source faisant ainsi baisser les prix pour les clients et obligeant SAP à améliorer constamment ses produits« .
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