Google Assistant est plus qu’une fonctionnalité des nouveaux produits de Mountain View. C’est également une plateforme qui sera déclinée dans de nombreuses applications et interfaces du géant américain, et qui doit ainsi concurrencer les plateformes d’intelligence artificielle que sont les bots de Messenger ou encore le langage naturel d’Alexa d’Amazon.
Ainsi en septembre, Amazon annonçait que son Echo et Alexa avaient déjà plus de 3 000 compétences directement liées à d’autres applications. On comprenait alors que la prochaine concurrence des plateformes se situait sur le champ des IA. Si les bots sont les prochaines apps, leur déploiement dans nos vies quotidiennes prendra un temps significatif et les géants du web se battent déjà pour attirer les développeurs vers leur plateforme.
Facebook a son langage pour les bots de Messenger, Amazon a son SDK pour Alexa, et Google possède désormais Assistant qui en décembre ouvrira aux développeurs son programme Actions.
Plateformes intelligentes
Comme la démonstration de la conférence de ce mardi le soulignait, Google Assistant s’effacera pour laisser l’utilisateur réaliser des actions à travers le langage, qu’il soit parlé ou écrit, directement avec les bots des services voulus. Cette nouvelle méthode d’interaction avec les applications sera déclinée sous deux formes distinctes : les Direct Actions et les Conversation Actions.
Les Direct Actions sont très simples et sont prises sur les modèles les plus simples que l’on retrouve sur Now ou Siri : ainsi, en demandant à l’assistant de lancer votre playlist pour faire la vaisselle, le service identifiera le service Spotify et votre playlist pour finir par la lancer. Sans avoir besoin d’une quelconque interaction de plus.
Les Conversation Actions sont quant à elles plus sophistiquées et sont la vraie démonstration de l’IA de Google. À la manière d’un bot, si vous demandez un service comme « je veux un Uber », l’assistant vous mettra en relation avec un bot Uber propulsé par l’IA d’Assistant. Ce dernier vous demandera où vous souhaitez aller, puis dans quel type de véhicule et enfin à quelle heure. Ce modèle de conversation doit servir à compléter par l’interaction vocale ou textuelle une demande et non pas seulement lancer un service. Il s’agit de fait d’une véritable plateforme pour bot qui est définie par un moteur d’apprentissage machine et une interface linguistique propre.
Les développeurs adopteront ou non cette nouvelle plateforme en fonction des succès commerciaux de Mountain View avec Home, mais déjà l’Assistant prend place dans Allo ou encore, dans les smartphones Pixel. Une façon pour Google de prévenir Amazon et Facebook que sa plateforme est, déjà, multiplateformes. De plus, la société a promis de lancer un SDK pour embarquer le Google Assistant sur d’autres smartphones ou objets connectés, à la manière d’Alexa. On peut déjà imaginer une montre connectée… ou une voiture.
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