Universal Music rejoint son rival Sony BMG dans le choix du Blu-Ray. C’est ainsi près de 50% du marché du disque qui se retrouve sous le format concurrent du HD-DVD.

Les Blu-Ray et HD-DVD ne sont pas réservés qu’aux films. La filière musicale lorgne également du côté des successeurs du DVD pour développer leurs revenus liés aux ventes de vidéos musicales. Ce marché a tendance à stagner en France, avec un chiffre d’affaires d’environ 90 millions d’euros par an.

Mardi, Universal Music a annoncé qu’il faisait confiance au Blu-ray, le format nouvelle génération développé entre autres par le japonais Sony. Ensemble, Universal Music (25,5%) et Sony BMG (21,5%) dominent près de la moitié du marché du disque mondial. C’est donc une association de poids pour le Blu-Ray, qui s’est dinstingué la semaine dernière en faisant beaucoup de bruit autour de ses systèmes de protection contre le piratage.

La Blu-Ray Disc Association (BDA) a ainsi confirmé que le disque serait, comme son concurrent, équipé d’un dispositif AACS (Advanced Access Content System), une nouvelle tentative de contrôle anti-copie après l’échec cuisant du brouillage CSS apposé sur les DVD. Alors que le CSS utilise une clé de 40 bits, l’AACS repose sur un cryptage 128 bits AES pour tenter d’empêcher les copies contrefaites. L’AACS est en outre couplé avec une gestion DRM qui permet d’autoriser les copies dans un environnement dit « sécurisé ». Typiquement, il s’agit d’autoriser un centre multimédia à stocker le contenu du disque pour que le consommateur y ait accès de n’importe où, sur n’importe quel équipement compatible, accepté sur le réseau domestique.

Mais surtout, le Blu-Ray a sans doute séduit les industriels par son « ROM Mark ». Il s’agit d’un numéro de série unique qui peut être apposé de façon transparente sur les disques Blu-Ray. Seuls les équipements industriels autorisés par l’Association peuvent reproduire ce filigrane, de sorte qu’une reproduction pirate à grande échelle serait impossible, ou facilement identifiée.

Pour autant, le Blu-Ray et ses dispositifs anti-copie parviendront-ils à supprimer le piratage des œuvres ?

Aucunement.

Tout ce qui peut être vu ou écouté peut-être reproduit.

La bataille technique de l’industrie culturelle contre le piratage est une bataille de Don Quijote contre ses moulins.

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