Facebook lance — à nouveau — un clone du réseau de photos éphémères Snapchat. Le deuxième sous son étendard et le troisième si on compte les Instagram Stories. Il s’agit cette fois d’une application permettant d’envoyer des photos et des vidéos qui s’autodétruisent après un temps déterminé, et qui intègrent quelques filtres rigolo. Un copie conforme de Snapchat, en somme.
Après les piteux échecs de Poke, et Slingshot, Flash est donc la troisième tentative made in Facebook de concurrencer Snapchat. Ces leçons ont servi à Mark Zuckerberg, qui attaque désormais sur un nouvel angle.
Flash, le Snapchat du pauvre
Flash ciblera les marchés émergents où Snapchat n’est pas encore aussi implanté que sur nos territoires, en misant sur un Snapchat édulcoré techniquement. Moins gourmand en espace de stockage (en dessous de 25 Mo), plus léger à l’utilisation et surtout compatible avec des smartphones ayant rarement accès à un internet mobile rapide, Flash est le Snapchat idéal pour les nouveaux territoires du smartphone.
Alors que Snapchat paraît indétrônable sur les marchés où il est déjà installé, l’idée de convertir de nouveaux usagers à la révolution de la photo éphémère par une interface accessible est loin d’être idiote. Elle l’est en tout cas bien moins que feu Slingshot.
Néanmoins, rien n’est gagné pour Facebook, qui devra bien choisir ses cibles. Lancé mardi au Brésil, uniquement sur Android (les smartphones d’entrée de gamme de l’OS sont visés), l’application devrait arriver dans d’autres pays dans les semaines à venir. Un choix qui interroge quand on sait que Snapchat est déjà très installé au Brésil, où il possède de nombreux relais dans le monde de la publicité et compte déjà des fidèles.
Enfin, Flash ne pourra pas non plus s’offrir un véritable boulevard en Asie. Le marché est dominé par Snow, une copie de Snapchat ultra-populaire. L’ultime recours de Facebook serait de rendre Flash quasiment gratuit au travers de Free Basics, son internet filtré et gratuit, même s’il s’agirait d’une décision coûteuse et douteuse pour le réseau social.
L’acharnement de Facebook contre Snapchat semble prendre des proportions titanesques dans la Silicon Valley. Comme Evan Spiegel, patron de Snapchat, l’expliquait à Forbes en 2014, Mark Zuckerberg continue de lui lancer en substance : « Nous allons vous détruire. »
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