La publicité mobile est un marché juteux sur lequel repose une grande part de l’économie du secteur. Google a ainsi gagné 2,5 milliards de dollars cette année grâce à la publicité sur Android. Le rachat de AdMob en 2009 pour 750 millions de dollars a donc été largement rentabilisé, alors que le système d’exploitation est distribué gratuitement aux constructeurs.
De son côté, Apple a lancé iAd en grande pompe à l’été 2010, en même temps qu’iOS 4. La promesse était d’offrir aux annonceurs une régie permettant d’afficher des publicités dynamiques et interactives sur tous les terminaux iOS. Sur iAd, les publicités s’affichent dans l’application, sans que l’utilisateur soit obligé de quitter cette dernière pour en savoir plus sur l’offre mise en avant.
Malgré l’annonce faite par Steve Jobs d’une régie offrant « un mélange entre émotion et interactivité« , l’intérêt des annonceurs s’érode. D’abord première ex aequo avec AdMob, elle est désormais reléguée à la troisième place derrière Millennium Media et n’attire plus que 15% des revenus de la publicité sur mobile.
Ces mauvais résultats obligent Apple à revenir sur les conditions d’accès à la régie. Alors que le ticket d’entrée initial était fixé à 1 million de dollars par campagne, la firme accepterait désormais des budgets descendant jusqu’à 400 000 dollars, d’après le Wall Street Journal. Le coût au clic serait également revu à la baisse et les agences peuvent désormais acheter des campagnes en masse, pour un tarif dégressif, afin de devenir revendeurs.
Ces difficultés ne grèvent pas seulement les revenus d’Apple, dont les finances se portent bien. iAd était présenté comme un bon moyen d’aider les développeurs à gagner plus d’argent grâce à leurs applications, le marché applicatif étant en train d’évoluer. Seulement, plusieurs développeurs commencent à hausser le ton et à dénoncer les très faibles revenus générés par la régie. Apple ne vendrait pas assez de campagnes et ne serait donc pas en mesure d’afficher suffisamment de publicités dans les applications pour que les résultats se fassent sentir chez les développeurs.
Or, si Apple ne peut répondre aux attentes de sa communauté de développeurs, ces derniers pourraient tôt ou tard délaisser iOS pour se tourner vers des plateformes plus lucratives. C’est, en tout cas, le souhait d’Eric Schmidt, ex-PDG de Google, qui voit cette bacule arriver dans les six prochains mois.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !