Pour le moment, le site officiel d’eDonkey répond toujours présent. Aucun signe ne semble montrer que son éditeur, MetaMachine, aurait passé l’arme à gauche. Tout juste peut-on remarquer que le développeur principal Jed McCaleb (et inventeur d’eDonkey) n’a pas posté de nouveau message sur leur forum depuis près d’un mois.
Mais les téléchargements du client sont toujours possibles, et le compte PayPal de la société est toujours actif.
Pourtant, Reuters rapportait hier que « des sources de l’industrie (du P2P) ont indiqué que le téléphone dans les bureaux newyorkais [de MetaMachine] a été désactivé« . Or c’est bien à New York qu’est établi le siège de la société, ce qui n’est pas un signe très encourageant pour l’avenir du client. L’un des responsables de MetaMachine, qui réside lui à Boston, n’a pas non plus pu être joint par Reuters.
La semaine passée, sept éditeurs de logiciels de P2P commerciaux ont été visés par une injonction de la RIAA leur demandant de cesser toute activité. Elle s’appuie sur la jurisprudence établie dans la décision Grokster de la Cour Suprême des Etats-Unis. Nous ignorons la liste exacte des logiciels visés mais il semblerait qu’il s’agisse de eDonkey, LimeWire, Kazaa, i2Hub, BitTorrent, WinMX et Free Peers, BearShare.
WinMX a peut-être déjà été victime de cette lettre, alors que LimeWire songe à cesser de distribuer lui-même son client Gnutella.
Quel impact pour l’arrêt d’eDonkey ?
Il faut distinguer le réseau eDonkey du client eDonkey pour comprendre à quel point l’action de la RIAA est inutile. Le client, c’est-à-dire le logiciel officiel qui permet de se connecter au réseau, n’était plus utilisé que par moins de 5% des « eDonkistes ». L’essentiel du réseau est dominé par un autre client open-source et totalement inattaquable : eMule. Or le réseau eDonkey peut tout à fait continuer à vivre sans le client officiel, en se reposant sur le réseau décentralisé (Kademlia) d’eMule et sur les serveurs eDonkey entretenus par la communauté.
Les administateurs de Razorback, le plus gros serveur eDonkey au monde, se refusent pour le moment à commenter cette information de Reuters. Ils attendent, comme nous tous, d’en savoir plus…
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