Par Hubert Guillaud (La Feuille) : Le plus célèbre musée de France cède aux tentations actuelles de brider l’accès et la diffusion de la culture.

Le musée du Louvre publie un nouveau réglement interdisant de filmer et de photographier « dans la zone la plus fréquentée du musée du Louvre : la Galerie d’Apollon et l’ensemble des salles de peinture du 1er étage de l’aile Denon (salles de peintures italiennes, espagnoles et françaises). »

Renaud de Spens, doctorant en egyptologie, s’insurge et démonte une par une, avec une réelle habileté, l’étendu des « mauvaises » raisons avancées par le musée. Sur Wikipédia, un encyclopédiste libre s’indigne de s’être vu refuser le droit d’aller photographier des œuvres du musée pour illustrer Wikipédia – et la RNM, gardienne de ses prérogatives d’un autre siècle, veille au grain.

Le débat n’est certes pas neuf, mais on pensait que la RNM avait mis un peu d’eau dans son vin après s’être longtemps battue avec les éditeurs privés qui lui contestaient le fait de pouvoir exploiter éditorialement à moindre prix sa banque d’image, là où eux devaient payer le droit d’utiliser les photos qu’elle imposait. Ce va être au tour du public de devoir ferailler contre ces pratiques d’un autre âge. Pourtant, la réponse à la question devrait être simple : A qui appartiennent les œuvres du Louvre ? A la RNM ?

Il est vraiment temps que les « services publics » avancent et progressent sur ces questions et imposent quelques règles de salubrités publiques pour « élever » au domaine public ce qui est notre bien commun.

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