Asus livre pour la fin d’année son nouvel ultra-portable, le Asus Zenbook 3. Avec ces inspirations très fortement marquées par le MacBook, ce Zenbook nouvelle génération parvient à affronter Cupertino sur les caractéristiques. Mais c’est à peu près tout.

Lorsque l’on prend en main pour la première fois le Asus Zenbook 3, on comprend très vite que l’on a affaire à un laptop ambitieux. Une machine élégante, brillante et remarquable qui ne cache pas ses inspirations venues de Californie. Autant par son format (12,5″ pour 910 grammes) que par ses caractéristiques, ce Zenbook joue le jeu du MacBook (12″) d’Apple.

Élégance et finesse

Cela se sent à sa légèreté, ses lignes retenues et sa finesse vertigineuse. Mais également à un vision assez unique concernant les couleurs de l’ordinateur : notre version rose gold — ce rose est vraiment le nouveau noir — propose une belle finition qui s’agrémente joliment des clins d’œil dorés disposés autour des tranches. Teintée de reflets par son aspect brossé, la coque de l’ensemble est clairement élégante et singulière malgré sa grande capacité à retenir de nos doigts de lâches tâches ingrates. En somme la machine est pensée pour son élégance, ses lignes et sa finesse.

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Le temps où Apple pensait être unique en insérant un ultra portable dans une enveloppe est fini depuis des années, et ce Zenbook 3 s’offre même la prétention d’être plus fin que le MacBook. Et s’il y a bien des contempteurs de la finesse sur laptop, nous n’en sommes pas dès lors que l’impression de solidité est au rendez-vous.

Or tant que l’on ouvre pas ce Zenbook, sa silhouette tient en main comme un magazine et l’on serait presque tenté de le jeter par la fenêtre pour vérifier s’il peut voler. Néanmoins, son prix et sa conception nous garderont de tout essai de vol plané.

En effet, une fois ouvert devant nous, les premières impressions concernant la solidité de l’ensemble ne pourront pas vraiment nous assurer que le Zenbook survivra à son vol. Nous émettons même des doutes sur sa survie au quotidien, trimballé entre classeurs, moleskine et autre bazar de l’actif, nous avons peur qu’il soit égratigné. Lui, si fragile, résisterait-il à nos vies intensives ?

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Au quotidien

Son processeur le pourra en tout cas. Loin du faiblard Core M du Macbook dont le Zenbook jalouse la place au soleil, notre machine a osé trancher pour un vrai processeur de 2016, plutôt qu’une plus petite puce, économique mais peu puissante. Ici, Asus joue avec les Kaby Lake d’Intel et on trouve donc un i7 de de dernière génération. Autant dire que le Zenbook a beau être le plus fin de sa catégorie, il n’en est pas pour autant le moins fort.

Mais toute cette force que trouve la machine dans ses entrailles, il faut la payer sur la consommation de la bête. Loin des 10 heures annoncées par Asus, on retrouve notre ami épuisé dès 7 heures d’activité loin de la prise secteur. Sur ce terrain, le Zenbook perd la manche contre le MacBook, mais c’est plutôt logique. Son processeur consomme certes plus qu’un CoreM mais cela se ressent surtout son efficacité à gérer nos tâches quotidiennes.

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Ces tâches sont par ailleurs bien présentées grâce à l’écran du Zenbook. Pour commencer, nous aimons ses bordures très fines. En effet, la dalle occupe 81 % de l’ensemble et le rendu est forcément très agréable. De manière générale, toutes les bordures de la concurrence devraient vraiment apprendre à mincir en suivant le modèle de ce Zenbook ou de l’XPS 13 de Dell : les larges bandes noires appartiennent vraiment à une autre décennie.

Et nous apprécions également des couleurs assez fidèles mais surtout très éclatantes :  l’écran est particulièrement lumineux et c’est forcément une grande qualité. Le verre de la dalle est brillant, attention aux traces donc, d’autant qu’il est inutile d’en faire : à l’instar du MacBook, ce Zenbook préfère ne pas s’intéresser aux écrans tactiles. Et c’est tant mieux, tant leur intérêt est limité sur une machine de ce genre.

Le vrai défaut de cet écran est sa définition. Avec son FHD 1080p, le Zenbook paraît un peu blagueur par rapport au 2K (2 304 x 1440) que l’on trouve sur le Macbook, mais également sur le Blade Stealth qui n’est pas plus cher que ce Zenbook. En réalité, dans sa catégorie de prix, les écrans plus précis sont courant et c’est donc vraiment dommage de ne pas en retrouver sur le modèle d’Asus. Après, certains préfèrent le 1080p qui consomme moins et qui est mieux géré par Windows sur de petites diagonales que les écrans 2K.

Sous son écran, le clavier et le trackpad ne sont pas non plus exempt de défauts. Le clavier pour commencer ne respire vraiment pas la solidité. Déjà, une pression trop appuyée sur le une touche laissera la surface sous le clavier s’affaisser légèrement en direction des composants… peu rassurant. De plus, malgré ses 7 mm de distance laissées à la frappe, le clavier se laisse aller au jeu du MacBook avec des touches petites et enfoncées. Mais sans le système papillon d’Apple, ni aucune autre inventivité pour servir la frappe, le Zenbook est juste désagréable. Surtout si l’on ajoute le faible écart entre chacune de ses touches, on n’imagine vraiment pas le Zenbook vous laisser écrire la prochaine Odyssée l’air de rien.

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Le trackpad n’est pas non plus l’argument fort de cet ultrabook. Plutôt très large, ce qui est plutôt chouette, il n’en demeure pas moins peu réactif. On se reprend souvent à plusieurs fois avant que notre compagnon comprenne que l’on veut bel et bien cliquer. De plus, pour une raison que l’on ne comprendra certainement jamais, Asus a disposé sur le côté droit du trackpad un capteur d’empreinte digitale. Ce dernier étant incapable de lire vos mouvements, il transforme un coin entier du trackpad en no go zone digitale très pénible.

Le capteur d’empreinte sur le trackpad, une no go zone digitale

En parlant de ce capteur d’empreintes, il a été pour moi une plaie totale. J’ai du réussir à déverrouiller le Zenbook grâce à lui moins de cinq fois en plus d’une centaine de déverrouillages. En revanche, je voudrais ajouter que je n’ai jamais lu d’autres critiques concernant ce dysfonctionnement chez d’autres testeurs et confrères : je dirais donc que je suis malchanceux. Mais l’impression de solidité et de bon fonctionnement du portable en a été très affectée. Ajouter une fonction superflue est une chose, mais en ajouter une qui fonctionne mal est vraiment une mauvaise idée.

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Enfin, concernant les ports du Zenbook, le paragraphe sera court puisqu’il n’en possède qu’un : l’USB Type-C Thunderbolt 3. J’ai donc vécu ce qu’on appelle, rictus ironique aux lèvres, la dongle life. Par chance et bon sens — tous les constructeurs devraient faire cela — Asus dépose dans chacune des boites de Zenbook 3 un hub pour le port USB, qui réunit HDMI, USB 3.0 et USB Type-C. Indispensable pour l’essentiel des tâches que l’on demande à un ordinateur moderne lorsqu’on veut y ajouter quoique ce soit, d’une clef USB à un écran.

Que penser de la dongle life ? Qu’il vaut mieux en avoir plusieurs, car si on oublie notre hub, autant dire que l’on va s’en mordre les doigts lorsqu’il faudra simplement relier l’ordinateur à une prise HDMI. Et à vrai dire, on se sent plutôt impuissant et résigné face à cette mode du port unique : s’il s’agit du sens de l’histoire nous ferons donc des efforts, mais la transition vers le tout USB-C est fastidieuse. Et puis il faut avouer que ce port unique permet aux ultra portables de s’affiner encore un peu, et c’est une qualité esthétique et pratique que l’on apprécie.

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Pour l’occasion de la sortie du jeu, j’ai joué à Planet Coaster sur ce Zenbook 3. Le jeu tournait modestement, avec un mode graphique peu exigeant, mais fonctionnait de manière plutôt fluide. En revanche, j’ai pu mesurer que le puissant’i7, mis ainsi à contribution, avait tendance à chauffer beaucoup d’autant que l’espace entre mon doigt et le processeur est plutôt mince — finesse oblige. Toutefois, ce n’est que lors d’un jeu exigeant que j’ai vraiment connu cette chauffe, la majeure partie du temps, le portable gère très bien sa température.

Le verdict

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8/10

Asus Zenbook 3

Machine brillante a bien des égards, de ses performances à son design, les qualités du Zenbook 3 sont indéniables. Il suffit de le tenir en main pour commencer à appréhender l'idée directrice de l'ordinateur : puissance, élégance et légèreté. 

En revanche, l'ultra portable d'Asus n'a pas (encore) tout bon. Pour son prix, nous aurions aimer voir un écran 2K plus précis et moderne, et évidemment un bien meilleur clavier qui pourrait, si l'on ne s'y habitue pas, rendre la vie des plus éminemment dactylographes moins agréable.

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