La dernière enquête Médiamétrie révèle une progression de la vidéo à la demande (VOD) auprès des internautes français. Mais cette technique de diffusion souffre encore d’un prix encore peu attractif. C’est en tout cas la principale critique formulée par les sondés.

Ces dix dernières années, les usages sur Internet ont profondément évolué. Avec l’émergence du haut débit, les internautes ont adopté de nouveaux comportements pour accéder aux contenus culturels. Et tandis que l’offre légale était inexistante ou déplaisante, nombreux sont ceux qui se sont finalement tournés vers le téléchargement sur les réseaux P2P, les plates-formes d’hébergement ou, plus tard, vers le streaming.

Constatant que la répression ne pourrait pas à elle seule remettre tous les internautes sur le chemin de la légalité, les ayants droit et les autorités ont ?uvré ces derniers temps à développer l’offre légale. Petit à petit, les plates-formes licites ont commencé à se faire une place, au point qu’elles séduisent de plus en plus les internautes, comme le laisse entendre une enquête de Médiamétrie sur la VOD.

Si cette technique de diffusion est désormais bien connue dans l’Hexagone, le cabinet d’analyse remarque que l’attitude des internautes est loin d’être homogène. En effet, alors que la quasi-totalité des internautes (neuf sur dix) sait à quoi correspond la vidéo à la demande, il n’y a qu’un peu plus d’un internaute sur cinq (21 %) a déjà consommé un contenu en VOD.

Et ce n’est visiblement pas un manque de visibilité, puisque les offres sont globalement connues et bien référencées : deux sondés sur trois savent accéder à ces plates-formes. C’est, une fois encore, le prix qui constitue le principal obstacle au développement de la vidéo à la demande, et de l’offre légale en général. Nombreux internautes considèrent en effet que certains tarifs sont encore trop élevés.

Dans son étude publiée à l’occasion des Rencontres de Dijon et dédiée à l’offre et la consommation de cinéma sur les réseaux, l’Hadopi avait justement identifié le prix comme un facteur potentiellement bloquant. « Les participants au débat soulignent le caractère particulièrement onéreux de l’offre VOD pour les achats à l’acte » est-il écrit (.pdf) dans le document.

« Le prix est souvent jugé peu attractif par rapport à l’offre physique (DVD, Blu-Ray), notamment pour les offres groupées (saison complète d’une série), proposées à des prix inférieurs sur support physique« . Le prix moyen de vente des œuvres de cinéma en VOD est de 4,25 euros. 22 % de cette somme sont des taxes et reversements aux sociétés de gestion collective, 24,2 % pour le distributeur, 49,1 % pour les ayants droit et 4 % pour l’éditeur, selon le CNC.

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