Classé « Confidentiel Défense ». Le service de défense du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche n’en dira pas plus sur les raisons exactes qui l’ont poussées à proscrire l’utilisation du logiciel de VoIP Skype de tous les services universitaires français. Les experts en sécurité dénoncent bien sûr le cryptage des communications et les failles potentielles que peut ouvrir l’utilisation d’un tel logiciel. Sur Zdnet, Hervé Schauer explique également que « les chercheurs disposent le plus souvent de liaisons à très haut débit, or Skype est programmé pour exploiter au maximum ce type de connexion, qui devient un noeud de communications pour ses appels. Certains postes de chercheurs ont donc été transformés en véritables centraux téléphoniques, ce qui a saturé les liaisons internet« .
De son côté, Skype reste très évasif face à la décision du ministère. La société nous déclare prendre en compte « les inquiétudes soulevées par le conseil national de sécurité français sur la nécessité de sécuriser les communications entre les chercheurs des universités« . Le fait que Skype sécurise les données transmises entre interlocuteurs est une fonction très appréciée des utilisateurs, mais elle pose de graves problèmes de sécurité dès lors qu’il n’est plus possible de contrôler les informations véhiculées au sein du réseau, notamment universitaire. Sur ce point, « Skype prend sérieusement ses responsabilités à l’égard des agences publiques et coopère à toutes les demandes légitimes d’assistance« , nous assure Hannah McCree, chargée des relations publiques de Skype. En d’autres termes, s’il faut aider l’Etat français à décrypter les communications, Skype est prêt à apporter son aide…
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