N'ayant pas su négocier le virage du numérique, Kodak se voit obligé de se placer sous le régime du chapitre 11 de la loi des faillites américaine, similaire à notre procédure de redressement judiciaire. Les dirigeants y voient cependant une occasion de rebondir et le moment de se repositionner sur la photo.

La transition vers le numérique ne se fait pas toujours sans douleur. Kodak, marque mythique de la photo, vient en effet de déposer le bilan, ce jeudi 19 janvier. C'est la conséquence directe d'une absence de bénéfices depuis 2007 et de la fermeture de 13 usines et 130 laboratoires depuis 2003.

C'est le chapitre 11 de la loi sur les faillites qui a été choisi par la firme devant un tribunal de New York. Selon Wikipedia, cette loi "permet aux entreprises de se réorganiser. Par opposition, le chapitre 7 régit la mise en faillite pour liquidation." L'entreprise sera donc mise sous surveillance même si les dirigeants en gardent le contrôle, à la manière d'un redressement judiciaire en France. Kodak a d'ailleurs obtenu une ligne de crédit de 950 millions de dollars sur 18 mois de la banque Citigroup, comme l'explique Le Monde.

Cette situation était prévisible. Kodak n'avait pas sû prendre le virage du numérique qui, d'après François Sauteron, auteur de La Chute de l'empire Kodak, n'avait pas été pris au sérieux par ses dirigeants. Le siège, qui a accueilli jusqu'à 60 000 salariés, n'emploie plus aujourd'hui que 7 000 personnes et 47 000 postes ont été supprimés depuis 2003.

Mais pour les dirigeants, c'est l'occasion pour la firme de rebondir. "Maintenant, nous devons terminer notre transformation en nous attaquant d'avantage à notre structure de coûts et en tirant efficacement de l'argent des actifs non stratégiques", à déclaré son PDG. Un restructuration vers les appareils photos semble être la voie choisie. "C'est la chose qu'il convient de faire pour l'avenir de Kodak" explique la direction.  Mise à jour du 31 août : Kodak a annoncé en février vouloir se retirer du marché des appareils de prise de vue. En août, la firme a également annoncé qu'elle souhaitait vendre ses divisions Kiosk, scanner et pellicules.

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