Rarement la vie d’un système d’exloitation aura été aussi complexe que celle de webOS, même si d’anciens responsables de son développement estiment que l’instabilité et les difficultés techniques qui ont mené à son échec commercial étaient prévisibles.
D’abord développé par Palm puis racheté par HP, il a en grande partie souffert des errements du second qui a voulu se lancer dans la course à la mobilité, avant de songer à se séparer totalement de sa branche gérant l’informatique personnelle (pourtant leader sur ce secteur). Il aura fallu un changement de PDG et la (re)définition des objectifs de la firme pour qu’on y voit plus clair dans l’avenir de webOS, même si HP a d’abord cherché à le revendre au prix fort.
Le dernier épisode de cette saga date de décembre 2011. Meg Whitman, la nouvelle PDG, avait alors tranché en déclarant que webOS deviendrait open-source. La firme a donc, ce mercredi, publié un calendrier précisant l’ordre de libération des différents éléments de l’OS :
- Janvier : le framework applicatif de l’OS appelé Enyo
- Février : les extensions QT de WebKit, le coeur JavaScript et l’interface utilisateur d’Enyo. Le modèle de gouvernance du projet sera dévoilé
- Mars : le kernel Linux, les extensions graphiques EGL, LevelDB et les extensions USB
- Avril : Ares 2.0, Enyo 2.1 et les services Node
- Juillet : le system manager Luna et son bus, plusieurs applications du coeur et Enyo 2.2
- Août : bêta de webOS open-source
- Septembre : Open webOS 1.0
Le tout sera libéré sous la licence Apache 2.0. HP justifie ce choix en affirmant que « cette licence est habituellement utilisée pour gouverner les contributions à des projets de logiciels open-source. » Elle offre ainsi à la firme « un cadre légal qui permet un équilibre entre l’innovation ouverte et une expérience utilisateur fiable« , point sur lequel elle refuse de transiger.
Mais, comme nous le disions, cette ouverture risque de ne pas suffir à relancer webOS. Sans marque forte supportant le système, il n’arrivera pas à séduire les constructeurs et donc les utilisateurs. Et sans une masse critique d’utilisateurs, les développeurs ne prendront pas le temps de créer des applications pour la plateforme, ce qui n’encouragera pas non plus les utilisateurs à s’en saisir. Un cercle vicieux dont webOS aura du mal à sortir après tous ces errements.
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