Manifestement, la fermeture de MegaUpload n’a pas fait que des malheureux. Deux semaines après l’opération du FBI et de la police néo-zélandaise contre l’entreprise créée par Kim Schmitz, il semble que certaines offres légales aient réussi à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas de Canal+, qui a annoncé une hausse des ventes de contenus VOD (vidéos à la demande) sur sa plate-forme CanalPlay.
Le directeur cinéma du groupe Canal+, Manuel Alduy, a ainsi confié sur Twitter que « la VOD de CanalPlay a pris 20 % en sept jours » depuis l’arrêt de MegaUpload. S’il précise qu’il s’agit de chiffres provisoires, il y a néanmoins une tendance assez nette. Toute la question est désormais de savoir si cette forte progression va s’inscrire dans la durée ou si ce n’est qu’un épiphénomène.
Pour les ayants droit, c’est le signe supplémentaire que MegaUpload avait eu un effet néfaste sur le développement de l’offre légale. Le directeur de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), Pascal Rogard, a affiché sa satisfaction à l’annonce de ces chiffres, évoquant au passage la manière de lutter contre le téléchargement illicite. « La prison, il n’y a que ça de vraiment efficace« .
Tous les internautes privés de MegaUpload ne se sont toutefois pas rués sur les offres légales. Suite à la disparition de l’hébergeur, les utilisateurs se sont rapidement adaptés à la nouvelle donne en migrant sur de nouvelles plates-formes ou en changeant leurs habitudes. C’est ainsi que les réseaux peer to peer ont enregistré une hausse notable de leur fréquentation, notamment BitTorrent.
Même constat chez les autres services d’hébergement. Dans les heures qui ont suivi la fermeture de MegaUpload, l’audience de sites comme RapidShare, Hotfile ou encore Depositfiles a progressé significativement, même si ces derniers ont pris des mesures – comme l’impossibilité de partager un fichier uploadé – afin d’éviter un même destin funeste.
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