Plusieurs régies publicitaires, dont Google, sont accusées par un chercheur de Stanford de passer outre les réglages de Safari. En effet, le navigateur d’Apple interdit par défaut l’installation de cookies de traçage sur l’ordinateur, le téléphone ou la tablette de ses utilisateurs. Pourtant, ces firmes sont passées outre ces réglages pour afficher de la publicité ciblée aux internautes.

Google et plusieurs autres régies publicitaires en ligne ont outrepassé les réglages de millions d’utilisateurs de Safari, à leur insu, d’après le Wall Street Journal. En utilisant ce que le journal a appelé un « code spécial« , ces entreprises ont pu installer des cookies sur l’ordinateur, le téléphone ou la tablette d’internautes ayant pourtant spécifié ne pas en vouloir.

Ces cookies leur permettent d’enregistrer les habitudes de navigation des internautes et d’afficher de la publicité y correspondant. Par défaut, le navigateur d’Apple interdit ces cookies depuis son entrée dans le programme Do No Track en avril 2011. Mais ce « code spécial » a été relevé sur 22 des 100 plus gros sites américains par Jonathan Mayer, un chercheur à l’université de Stanford.

De son côté, Google affirme qu’il a le droit de passer outre ces réglages car il ne collecte aucune information personnelle. « Nous utilisons une fonctionnalité de Safari connue pour fournir un service aux utilisateurs de Google connectés et qui l’ont autorisé » explique un représentant de la firme. Pourtant, le Wall Street Journal indique que la firme a suspendu cette méthode après avoir été contactée par ses journalistes.

Vibrant Media, Media Innovation Group et PointRoll font partie des autres entreprises ayant également utilisé ce code. Mais Google est celle qui domine largement le marché. BGR rappelle ainsi que ses publicités ont été vues par au moins 93% des internautes américains en décembre 2011.

Apple a annoncé qu’elle travaillait à bloquer définitivement l’utilisation de cette faille. La firme de Cupertino pourrait être aidée par le W3C qui travaille sur un standard anti-traçage tiré de Do Not Track. Encore au stade de brouillon, la version finale devrait être disponible avant la fin de l’année. Il permettra d’unifier les paramètres de confidentialité d’un site à l’autre et d’empêcher ce genre de pratiques.

Google avait refusé de prendre part à Do Not Track, lui préférant un dispositif maison appelé Keep my Opt-outs. La publicité ciblée représentant une très large part des revenus de la firme, on imagine aisément pourquoi.

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