« Nous avons toutes les maisons de disques [les majors] à l’exception de Sony« , confessait ce matin le vice-président d’iTunes, Eddy Cue, à l’occasion du lancement de la plateforme musicale d’Apple en Australie. « Nous travaillons avec Sony et nous savons que leurs artistes aimeraient faire partie du lancement et nous espérons qu’ils nous rejoindront« , a-t-il ajouté.
Déjà au Japon, la maison de disques issue de la fusion entre Sony et BMG avait refusé à Apple les droits sur son catalogue. Faisant front contre leur maison de disques, des artistes populaires au pays avaient alors signé directement avec la plateforme japonaise d’iTunes.
Depuis quelques mois Sony BMG et Apple se livrent une guerre des nerfs à propos de la politique de tarification unique souhaitée par Steve Jobs, le patron de la firme de Cupertino. Contrairement aux ventes classiques en magasins, sur iTunes tous les morceaux sont vendus au même prix, quelle que soit leur ancienneté ou leur popularité. Une situation économiquement peu viable, d’après Sony et Warner, les deux maisons de disques à être montées au créneau pour exiger une tarification variable, à la hausse comme à la baisse. « S’ils veulent augmenter les prix, ça veut dire qu’ils deviennent gourmands« , avait dénoncé Steve Jobs, lançant alors une guerre médiatique entre industrie informatique et industrie musicale.
Le refus de Sony BMG de figurer au catalogue des deux dernières plateformes iTunes (qui sont en outre deux très gros marchés) démontre une radicalisation des positions de la maison de disques. Il n’est pas impossible que la major refuse de renouveler les accords passés pour les Etats-Unis et l’Europe lorsqu’il faudra renégocier les conditions de licence, ce qui devrait probablement se faire en 2006.
Parmi les artistes signés par Sony BMG figurent David Bowie, Oasis, Santana, AC/DC, Britney Spears, Franz Ferdinand ou encore Michael Jackson.
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