Le patron de Twitter, Jack Dorsey, admet qu’une fonction d’édition des tweets est tout à fait indispensable. Mais un tel outil devrait être bien encadré.

C’est un souci que tout usager de Twitter a déjà rencontré : absorbé dans ses pensées et désireux de réagir sans délai, il écrit un message un peu trop vite et ne remarque qu’après coup que celui-ci contient une bête faute de frappe. Hélas, le tweet est parti : impossible de le corriger. Il ne reste plus qu’à le supprimer et le réécrire ou le laisser tel quel et tant pis pour la beauté de la langue française.

Ce qui pose une question : quand est-ce que Twitter va se décider à créer un outil qui permettra d’éditer directement un message sans avoir besoin de respecter toute une procédure pas forcément très user-friendly ? À cette question, on n’a pas encore de réponse. Par contre, on a désormais la certitude que ce mécanisme est jugé pertinent par le réseau social.

Répondant à un utilisateur, Jack Dorsey, le patron du site communautaire spécialisé dans les messages en 140 caractères explique « qu’une forme d’édition [des tweets] est définitivement requise ». Et bien sûr, il faut que celle-ci puisse être accessible à tout le monde, pas aux quelques utilisateurs dont le compte a été certifiée. Mais encore faut-il qu’elle voit le jour… un jour.

Le problème de l’édition des tweets n’est pas nouveau. Il était déjà évoqué il y a trois ans et des bruits de couloir laissaient entendre que la plateforme travaillait sur la question. Or, force est de constater que rien n’a été présenté au public depuis. Il faut toujours passer par la case suppression du tweet incorrect, en réécrire un autre dans la foulée et le balancer sur le réseau.

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Twitter étant devenu par la force des choses un formidable outil de communication pour la politique, la presse et plus généralement pour toutes les personnes publiques, ainsi qu’un puissant moyen de diffusion pour relayer des témoignages et exposer des faits d’actualité qui n’auraient peut-être pas été détectés dans l’immédiat par les journalistes, il faut bien sûr s’assurer qu’aucune édition ultérieure malveillante puisse avoir lieu.

Deux possibilités

Ce contrôle pourrait avoir lieu de deux façons : soit en autorisant l’édition pendant un laps de temps précis. Par exemple, un tweet publié à un instant t pourrait être modifié pendant encore x minutes. Ensuite, il basculerait un mode lecture seule. Ensuite, il ne resterait plus que le bouton de suppression pour s’en débarrasser, sachant que des internautes auront peut-être pris soin de prendre quelques captures d’écran.

L’autre façon de faire serait de conserver un historique de toutes les éditions. Twitter afficherait le tweet ayant reçu la dernière mise à jour mais n’importe qui pourrait voir le ou les précédentes versions du message pour voir ce qui a été changé. C’est cette approche qui est actuellement employée par Facebook pour ses statuts : en cas de modification, un historique est généré avec la toute première version du texte.

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