Et si le P2P sortait des tours des PCs pour rejoindre directement les ensembles home-cinéma ? Une société néerlandaise a mis au point une sorte d’enregistreur numérique qui n’enregistre pas à partir des signaux hertziens ou satellites, mais à partir du contenu des réseaux P2P les plus populaires.

La LamaBox a été présentée le week-end dernier au HCC!dagen, un salon multimédia très populaire aux Pays-bas, qui reçoit chaque année la visite d’environ 100.000 technophiles. « La réaction a été formidable et elle nous surprend, elle a excédé nos rêves les plus fous« , s’extasient les créateurs du premier boîtier P2P commercialisé au monde. IT’s Logic, la société a l’origine du projet, ouvre ainsi la boîte de Pandore en faisant du P2P un équipement multimédia à part entière pour les foyers qui cherchent à enrichir leur home-cinéma.

Basé sur un système Linux et une suite d’outils sous licences GPL (probablement MlDonkey), la Lamabox permet de télécharger films et musiques sur les réseaux Edonkey, Bittorrent, Fasttrack (Kazaa), Gnutella ou encore Overnet. Lorsque la boîte est activée, « un certain nombre de listes populaires préselectionnées sont ajoutées« , et l’utilisateur peut rechercher d’autres contenus en entrant ses mots clés. Séries TV, DVD piratés, albums récents,… les résultats sont triés en fonction de leur popularité (certainement le nombre de sources), mais aussi en fonction de notes précédemment données à d’autres résultats.

Lorsqu’un film est entièrement téléchargé, il apparaît immédiatement dans la vidéothèque pour être visionné. Le logiciel intégré sur le système va alors chercher automatiquement les sous-titres, si besoin est.

Quatre versions de la Lamabox sont proposées. La moins chère, à 279 €, intègre simplement un disque dur de 40 Go, tandis que la version à 479 € permet 400 Go de stockage et bénéficie d’un graveur DVD pour archiver les téléchargements.

A la limite de la légalité
« Comme avec n’importe quel logiciel de P2P existant, il est possible d’échanger des contenus protégés par le droit d’auteur« , reconnaît IT’s Logic. Mais « nous ne pouvons contrôler ou réguler ceci en aucune manière« , se défend la société, qui rejette la responsabilité sur le client utilisateur du boîtier.

Elle prévient ses utilisateurs : »uploader des contenus protégés par le droit d’auteur est la plupart du temps illégal, donc s’il vous plait utilisez ce produit avec soin« . « Si vous voulez jouer sans vous mettre en danger, désactivez tout simplement cette fonction« , préviennent les créateurs, qui ont visiblement prévu dans l’interface la possibilité de désactiver l’upload pour faire de leur Lamabox un client monodirectionnel (leecher), très mal vu des afficionados du P2P.

Et pour cause. Le P2P fonctionnant en cercle fermé, le téléchargement des uns n’existe que par l’upload des autres, et réciproquement. Moins les utilisateurs partageront de fichiers, plus il sera difficile de télécharger des contenus. C’est bien là la faille que tente d’exploiter l’industrie culturelle en conseillant à chaque foyer de ne plus mettre en partage leurs fichiers.

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