Le mp3 a été le premier véritable format de compression à voir le jour sur Internet. Créé par la société Fraunhofer, c’est elle qui détient les droits du format audio le plus populaire au monde. Pourtant le mp3 est loin d’être exempt de tout défaut. Outre sa nature commerciale qui oblige à payer un droit d’encodage (mais pas de décodage), la qualité de restitution du son est assez moyenne. Pour réduire la taille des données audio, l’algorithme de cryptage retire entre autres des fréquences réputées inaudibles pour l’oreille humaine, mais les gammes sensibles sont elles aussi altérées. Nombre de mélomanes ne supportent pas les œuvres encodées en mp3.
Fraunhofer avait bien tenté de combler ces lacunes avec son mp3 pro, mais ce nouvel algorithme ne trouve toujours pas son public, plusieurs mois après sa parution.
De son côté, l’Ogg Vorbis possède bien des atouts. Le premier et non des moindres est le fait qu’il soit entièrement open-source. L’avantage est clair : des industriels qui souhaiteraient créer des lecteurs/enregistreurs Ogg Vorbis n’auront aucun droit à payer. Son intégration dans de nombreux logiciels multimédia est elle aussi promise à un grand succès.
Le deuxième atout de l’Ogg, et c’est sans doute le plus important, est son incroyable qualité audio. Malgré une taille réduite par rapport au mp3, il se paye le luxe d’être bien plus agréable à l’écoute. Après avoir goûté aux joies de l’Ogg Vorbis, vous ne pourrez qu’être agacés par l’effet de souffle souvent présent sur le mp3.
Mais le mieux est de juger par vous même à partir de ces samples en 64kbps (veillez à désactiver vos equaliseurs) :
– Sample en Ogg Vorbis
– Sample en mp3
– Sample en wma
– Sample en Real Audio 8
L’on voit bien à travers ces exemples (qui dépendent aussi de la qualité de votre installation audio) que le mp3 a tendance à étouffer le son en lui retirant une certaine profondeur. Le WMA et le Real Audio 8 supportent bien mieux la comparaison, mais il faut rappeler qu’il s’agit là de formats propriétaires dont le premier appartient au géant Microsoft et le second à RealNetworks.
L’open-source joue donc un rôle déterminant dans la bataille de ces codecs audio. Depuis que WinAMP 2.80 intègre par défaut un décodeur Ogg Vorbis, plus rien ne s’oppose à sa diffusion. La parution de la version finale 1.0 du codec lui assure maintenant un standard qui permettra à de nombreux périphériques d’être lancés sur le marché. Mais la popularité du format sera avant tout dépendante de la bonne volonté des créateurs de logiciels de peer to peer qui ont fait le succès du mp3 en son temps avec Napster. Les créateurs de Blubster (qui n’accepte aujourd’hui que des fichiers mp3) ont déjà annoncé travailler sur le sujet, et bien d’autres réseaux devraient suivre dans les prochaines semaines.
Gageons que son déploiement sera spectaculaire. Il le mérite, et ce d’autant plus lorsque l’on voit l’incroyable facilité d’utilisation de son encodeur (un simple drag n’drop suffit).
Site officiel Ogg Vorbis : www.vorbis.com
Téléchargements des lecteurs et encodeurs : www.vorbis.com/download.asp
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !