Alors que Windows 8 arrive dans quelques mois, la Commission européenne s'intéresse aux accusations laissant entendre que Microsoft empêche l'installation de navigateurs web tiers sur les appareils équipés de Windows RT, version de Windows 8 basée sur l'architecture ARM et destinée aux tablettes numériques.

Microsoft commercialisera Windows 8 le 28 octobre prochain, à un prix encore inconnu. En marge de ce lancement, le géant américain va également mettre à disposition une version spécifique de son nouveau système d'exploitation afin d'être présent dans le secteur des tablettes numériques, notamment celles embarquant une architecture ARM. Cet O.S. particulier est baptisé Windows RT.

À la différence de Windows 8, Windows RT doit composer avec certaines contraintes techniques. Concrètement, une tablette fonctionnant sous Windows RT ne pourra supporter que les programmes signés par Microsoft ou ceux disponibles depuis la boutique Windows Store. Or en l'état actuel des choses, seul Internet Explorer 10 est autorisé à marcher sur Windows RT.

La Commission européenne a ouvert une enquête pour déterminer les raisons de l'absence des autres éditeurs, fait savoir Reuters. Est-ce une tentative volontaire d'empêcher les navigateurs web concurrents de se faire une place sur le marché des tablettes sous Windows RT ou cette absence signifie-t-elle la présence de difficultés techniques difficilement surmontables ?

Cette enquête vise également à faire toute la lumière sur les accusations visant le géant de Redmond, qui n'aurait pas transmis des API (interfaces de programmation) complètes aux autres éditeurs. De ce fait, Mozilla, Google, Apple et Opera Software ne sont pour l'instant pas en mesure de concevoir de solutions performantes, via le Windows Store.

Coïncidence du calendrier, l'enquête conduite par Bruxelles sur Windows RT et les navigateurs arrive à un moment où le bras armé de l'Union européenne a relancé le dossier de l'écran de choix du navigateur web dans Windows 7. La Commission envisage de sanctionner Microsoft pour avoir omis de respecter ses engagements depuis le début 2011.

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