La lutte contre le piratage a atteint un nouveau palier symbolique. Selon les dernières statistiques fournies par Google, dont Torrentfreak se fait l’écho, le cap du million de sites web ayant fait l’objet d’une notification adressée à la firme de Mountain View de la part de titulaires de droits d’auteur a été franchi.
C’est à partir du 10 mars 2011 que Google a commencé à collecter des données pour faire la transparence sur les demandes de suppression de contenu pour atteinte aux droits d’auteur. En presque six ans, les signalements ont visé plus de 2,17 milliards de liens issus de l’ensemble des domaines incriminés.
Dans le tas, on retrouve sans surprise les habituelles plateformes bien connues des adeptes du téléchargement illicite, dont certaines ont disparu depuis du paysage, comme OMG-Torrent, Downparadise, Films-regarder, Zone-Téléchargement ou encore Popcorn-Time. D’autres en revanche sont toujours actives.
Mais au regard de l’immense base de données constituée au fil des ans par Google, il est évident que tous les sites ciblés par les ayants droit ne sont pas que des repaires où l’on peut partager des œuvres culturelles. Il y a aussi des sites au profil nettement moins connoté.
Ainsi, des signalements ont aussi été adressés à des sites institutionnels (Travail-Emploi, Jeunesse-Sports, Europe-en-France, Défense, LégiFrance) ainsi qu’à des médias comme Le Monde, Le Figaro, Libération, Slate ou même Numerama ! Dans notre cas, trois demandes ont été déposées en 2012, 2014 et 2015 au nom de trois titulaires.
Toutes les adresses litigieuses qui sont signalées à Google ne font pas l’objet d’un retrait du moteur de recherche. Si l’immense majorité des liens (plus de 90 %) soumis sont bannis de Google, le reste ne l’est pas pour diverses raison : l’URL est dupliquée, invalide, rejetée ou simplement en attente.
Des erreurs dans les signalements
Le processus étant automatisé, il est arrivé au cours de ces six ans que des adresses tout à fait légitimes soient visées par erreur par les ayants droit. Torrentfreak cite en exemple IMDb, une base de données en ligne sur le cinéma et la télévision, dont l’emploi des titres d’œuvres a parfois été interprété comme un indice de piratage
C’est manifestement aussi le cas du site Allociné. En effet, sur les 69 demandes d’URL à supprimer, Google n’a effectivement suivi les demandes des ayants droit que dans 5,8 % des cas (4 URL). Les 65 autres n’ont fait l’objet d’aucune suppression du moteur. Google ne précise pas pourquoi il a préservé les autres URL.
Les efforts des ayants droit pour faire disparaître les sites illicites du principal moteur de recherche — Google est utilisé par 90 % des Européens et 60 % des Nord-Américains — afin de les rendre plus difficilement accessibles sont toutefois contrés par les tactiques de ces plateformes.
Outre le fait qu’il est possible de les retrouver dans d’autres moteurs de recherche, une partie des sites litigieux changent de temps à autre de nom de domaine pour éviter les mesures de filtrage déployées par les fournisseurs d’accès à Internet ou la désindexation des adresses dans Google.
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