Rovio veut marcher dans les pas de Groupon, Facebook, Pandora et Zynga, mais espère bien ne pas connaître le même destin. La firme finlandaise à l'origine du célèbre jeu Angry Birds a en effet manifesté le désir d'entrée en bourse. Mais si celle-ci doit se faire, ça ne sera pas avant le second semestre 2013.

Groupon, Facebook, Pandora, Zynga… on ne compte plus les entreprises nées du web qui se sont lancées en bourse.  On ne compte plus non plus les entreprises dont le cours de l'action s'est effondré au fil des mois. Ainsi, le titre de Groupon est passé de 20 à 6,5 dollars, celui de Facebook a fondu pratiquement de moitié (20,88 dollars), Pandora a dégringolé (de 16 à 9 dollars) et Zynga est passé de 10 à 2,8 dollars.

L'incapacité des entreprises dont les activités sont très dépendantes du web à rassurer les investisseurs laisse penser qu'une bulle s'est formée autour de la valeur réelle des stars du net. Si ces différentes sociétés ont pu dégager d'importantes sommes lors de leur arrivée en bourse, elles ne sont aujourd'hui plus vraiment courues. Mais ces multiples exemples ne paraissent pas décourager Rovio, l'éditeur d'Angry Birds.

La firme finlandaise Rovio Entertainment semble en effet bien décidée à faire ses premiers pas en bourse. C'est en tout cas ce que veut sa direction, comme l'a révélé le directeur financier de l'entreprise lors d'un entretien avec le journal économique suédois Dagens Industri. Et cette introduction, si elle se fait, doit survenir lors du second semestre 2013. En tout cas, pas avant cette période.

"Nous avons préparé une introduction en Bourse pour 2013. Mais les actionnaires n'ont pas pris de décision pour savoir quand elle aura lieu, ni même si elle aura lieu. Si nous allons en Bourse, ce sera au plus tôt au second semestre de l'année prochaine. Nous n'avons aucun besoin de lever plus d'argent dans l'immédiat", a-t-il expliqué.

Grâce au succès incroyable d'Angry Birds, plus d'un milliard de téléchargements payants en date du 10 mai 2012, Rovio a dégagé d'excellents résultats. En 2011, son bénéfice net avant impôts s'est élevé à 48 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 75,4 millions d'euros, note l'AFP.  Un succès financier que Rovio veut désormais accroître, notamment en transférant ses activités en Irlande pour payer deux fois moins d'impôts.

Reste désormais à savoir quelle valorisation boursière vise Rovio. Si plusieurs montants ont jusqu'à présent été évoqués, le directeur financier a préféré se murer dans le silence. "Nous n'avons pas sorti de chiffre. Ce serait une erreur de le faire" a-t-il expliqué, en réaction à une question portant sur une valorisation à 7 milliards d'euros.

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