Google a révolutionné la publicité sur Internet avec le concept des publicités contextuelles poussées à l’extrême par son programme Adsense. Il permet de diffuser auprès de l’internaute des publicités en rapport avec ce qu’il est spécifiquement en train de lire, et non plus seulement en fonction de la ligne éditoriale globale ou de l’audience du site. Le modèle a un tel succès que même Microsoft semble vouloir l’adopter pour, à terme, remplacer son modèle économique dominant qui repose pour le moment sur la vente des licences de ses logiciels.
Mercora, qui a toujours affiché des publicités Adsense sur son logiciel, cherche à développer son propre système contextuel, spécifique à la musique. Baptisé Madwords (une référence à peine voilée aux « adwords » de Google), le programme doit permettre d’afficher des publicités en rapport avec la musique recherchée ou écoutée par l’utilisateur. « Mercora Madwords permet aux annonceurs de choisir des mots clés de musique tels que le genre musical, les noms des artistes, et des artistes similaires« , explique la société.
Contrairement à Google Adsense qui se base sur les clics, Mercora fait payer les annonceurs au CPM, c’est-à-dire à un prix détérminé pour mille affichages de la publicité, quel que soit le nombre de clics. Officiellement le choix naît de la volonté d’éviter le problème des clics frauduleux. Officieusement, c’est aussi l’assurance pour Mercora d’être payé même si l’utilisateur laisse la musique se jouer en arrière plan sans jamais regarder l’interface, et donc les publicités.
Si les Mercora Madwords se trouvent couronnés de succès, le programme pourrait accroître la méfiance de l’industrie du disque à l’encontre du logiciel. Mercora joue en effet avec la loi sur le droit d’auteur et la radiodiffusion pour éviter de devoir quérir des autorisations et payer des licences de distribution musicale directement auprès des labels. Sur Mercora, chaque internaute est réputé être un « broadcaster », c’est-à-dire un diffuseur de radio qui a le droit de diffuser ce qu’il souhaite tant qu’il s’acquitte de ses droits auprès de l’équivalent local de la SACEM. Pour simplifier la gestion, c’est Mercora lui-même qui paye les droits auprès des sociétés collectives, notamment grâce aux abonnements payés par les utilisateurs…
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