Le VDSL2, ce n'est pas pour maintenant. Le président de l'Arcep a indiqué que cette technologie ne sera pas tout de suite disponible. Il faut encore attendre le feu vert du comité d'experts sur le sujet puis celui de France Télécom. Pour Jean-Ludovic Silicani, le VDSL2 n'arrivera qu'en 2013.

Dans une intervention prononcée jeudi lors du colloque RuraliTIC à Aurillac, le président de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) s'est arrêté sur le cas du VDSL2, qui est l'une des pistes possibles pour apporter progressivement le très haut débit aux internautes situés dans des zones géographiques peu ou moyennement denses.

Pour Jean-Ludovic Silicani, la montée en débit "ne peut procéder d'une approche uniforme mais doit s'appuyer sur des solutions adaptées à chaque situation". Il y a une pluralité de solutions sont à disposition et qui peuvent par ailleurs être complémentaires. Mais à supposer que tous les voyants virent au vert, il faudra encore du temps avant de constater le déploiement du VDSL2 sur le terrain.

"L'achèvement des études en cours sur le VDSL dépendra de la nature des problèmes qui pourront être rencontrés au cours des expérimentations. Nous pouvons simplement espérer que ces travaux seront conclus début 2013", a-t-il expliqué. Et même si le comité chargé d'émettre des avis sur les technologies nouvelles demandées par les opérateurs, valide ce plan, il faudra faire preuve de patience.

L'opérateur historique qu'est France Télécom "disposera alors d'un délai de 6 mois pour autoriser l'utilisation de cette nouvelle technologie par les opérateurs dégroupeurs. Le rendez-vous est donc au début de l'automne 2013". Car rien ne dit que celui-ci va se précipiter parce que le comité composé d'experts indépendants a dit oui. L'agenda de France Télécom n'est pas le même que celui de l'Arcep sur le VDSL2.

La technologie du VDSL est une technologie qui est capable de délivrer des débits pouvant atteindre jusqu'à 50 Mbps (VDSL) ou 100 Mbps (VDSL2) sur le réseau cuivre. C'est une solution soutenue par l'Inspection générale des finances, qui a émis un rapport sévère sur l'efficacité des dispositifs publics actuels pour financer le déploiement des réseaux très haut débit.

Le VDSL offre certains avantages : il coûte nettement moins cher que le déploiement de la fibre optique puisque cette technologie s'appuie sur l'infrastructure cuivre existante. Mais il a un handicap de taille : au-delà du premier kilomètre, le débit dégringole significativement. Le VDSL n'est donc vraiment intéressant que sur de courtes distances, entre "l'équipement actif (situé dans le NRA) et la prise terminale".

Le VDSL n'est donc intéressant que pour des cas spécifiques et peut alors représenter une solution temporaire attractive. Pour les autres, il faudra s'en remettre à d'autres technologies et notamment la fibre optique jusqu'à l'abonné (FTTH). Et même dans les cas où le VDSL sera déployé, il s'agira d'une parenthèse. À terme, tout le monde devra être raccordé en FTTH.

"Même si l'accès de tous, à terme, au FTTH doit être notre horizon, il est nécessaire de recourir à des technologies comme à des solutions économiques complémentaires pour répondre au mieux aux besoins variés de chaque territoire", a-t-il dit. Et d'ajouter que "le Gouvernement indiquera sa " feuille de route " pour que le très haut débit se déploie dans les meilleures conditions possibles sur l'ensemble du territoire".

En attendant d'aller plus en avant, l'Arcep attend que le comité rende son avis qui appréciera en particulier "les risques de perturbation du réseau et de préciser les conditions d'introduction de ces technologies assurant l'absence de telles perturbations". À ce propos, Jean-Ludovic Silicani a indiqué que des expérimentations sur le terrain sont menées depuis quelques semaines.

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