Opérateurs téléphoniques et fournisseurs d’accès à Internet suivent sensiblement le même parcours. Après s’être battus pour être les premiers fournisseurs de tuyaux, les professionnels des télécoms voient désormais leur avenir dans le multimédia et les services vidéos. TV mobile, vidéo à la demande, kiosques musicaux, télé-achat… les perspectives de croissance ne manquent pas et les services à vendre pour accompagner le téléphone se multiplient.
Le haut débit, technologie sine qua non de cette croissance, est ainsi devenu en 2005 le terrain de toutes les batailles entre les opérateurs de téléphonie mobile. Dès le 1er janvier, le président d’Orange France Didier Quillot a souhaité la bonne année à ses concurrents en annonçant des résultats inattendus dépassant toutes les espérances du groupe. « Nous avons explosé notre objectif de fin d’année« , s’est ainsi réjouit M. Quillot dont les propos sont rapportés par Le Figaro. « Le deuxième semestre de 2005 a été ‘Le’ semestre du démarrage du haut débit mobile en France. Nous finissons 2005 avec exactement 1 million et 40 000 clients en haut débit, dont 20% sont des clients entreprises« . C’est six mois d’avance sur le planning, et surtout une avance sur ses concurrents. En octobre dernier, SFR annonçait un pool de 515.000 clients UMTS.
Cependant le succès du haut-débit n’est pas dû, comme l’on peut le croire, à l’UMTS. Très coûteuse, la technologie de troisième génération (3G) a encore du mal à se faire une place, au point que Bouygues ne l’a même pas encore lancé. Le célèbre iMode de Bouygues Télécom mise en effet sur la technologie Edge, qui offre à moindre coût un tremplin vers le véritable haut-débit. Présent auprès de 90% de la population chez Orange, Edge possède un débit théorique maximal de 384 Kbps contre 2 Mbps pour l’UMTS, et 115 Kbps pour le GPRS.
Les abonnés haut-débit d’Orange « regardent en moyenne quarante minutes par mois la télévision sur leur mobile, et dépensent au moins 10 euros de plus que nos autres clients« , se réjouit Didier Quillot, qui voit son modèle économique se dessiner sous ses yeux. Les internautes visionnent principalement M6, France 2 et LCI, et téléchargent des vidéos de quatre minutes maximum sur le sport, l’actualité et la musique, rapporte Le Figaro. Autant de vidéos de courte durée que les opérateurs pourront vendre sur leurs portails haut débit…
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