Android O croit aux icônes adaptatives : en bref, des icônes d’application qui s’adaptent à l’environnement qui les accueille afin d’assurer une cohérence graphique sur différents types de support, alors qu’aujourd’hui les développeurs choisissent, selon leur envie, de recourir à des icônes arrondis ou carrés, ce qui nuit à la cohérence de l’ensemble.
Signe que les choses changent du côté de Mountain View : Google proposait il y a quelques jours une expérience intéressante dans laquelle le géant américain vous proposait de trouver une configuration parfaite pour l’apparence de votre smartphone. Nous soulignions alors que cette déclaration d’amour à la pluralité des interfaces pour Android venait confirmer la nouvelle direction dans laquelle les designers du système souhaitait aller à l’avenir, une proposition mettant en pratique le nouveau mantra du projet : « Be together. Not the same. »
Être ensemble mais différent est la principale leçon que Google tire de son expérience avec Android. Alors que le système Linux est devenu le plus utilisé au monde et un indiscutable succès, la fragmentation de l’écosystème Android, la multiplication des surcouches, des personnalisations pratiquées par les constructeurs et les telco, ont fini par rendre la tâche des designers ingérable.
Vers un design cohérent et ouvert
Au détour des années 2010, alors que Mountain View lance sa gamme Nexus et le Material Design, il fallait, pour pouvoir profiter de cette nouveauté graphique, passer par l’achat d’un smartphone by Google.
En effet, Samsung, Huawei, LG, Sony livraient de leur côté leurs interprétations très personnelles de ce à quoi Android devrait ressembler. Si bien qu’aujourd’hui, en posant un Pixel et un Huawei côte à côté, il serait difficile de jurer au premier coup d’œil qu’il partage le même OS.
En somme, Google n’a jamais réussi à reprendre le leadership sur le design de son OS, comme il a bien du mal à se montrer autoritaire face à la fragmentation des mises à jour. Mais plutôt que de se battre à contre-courant des constructeurs et des utilisateurs, il semble de plus en plus clair que la firme est en train de poser les fondations d’un design cohérent, solide mais totalement adaptatif.
Pour commencer, le sujet qui apparaît le plus délicat depuis les débuts d’Android sont les icônes des applications. Il n’y existe absolument aucun consensus à l’exception d’une guideline rarement suivi sur la création d’icone flat, de fait, les éditeurs de logiciels décident eux-mêmes de l’apparence et de la forme de leur icône. Ainsi, certains fournissent des icônes carrées aux angles arrondis, façon iOS, d’autres préfèrent les icônes rondes et enfin, la majorité des éditeurs semblent aimer les icônes sans arrière-plan.
À l’avenir, grâce à O, les éditeurs fourniront seulement le logo central de leur application et celui sera ensuite automatiquement appliqué à l’arrière-plan que les constructeurs auront choisi. Ainsi, on peut imaginer chez Huawei par exemple que toutes les icônes reprendront le motif du carré arrondi.
Android se place de fait en intermédiaire entre les choix graphiques des éditeurs et des constructeurs afin de construire une solution qui puisse convenir aux deux et rendre bien plus facile à l’œil le lanceur des smartphones, qui aujourd’hui peut légèrement déstabiliser au vu de l’incohérence profonde qui y règne.
Avec cette nouveauté, que nous attendons particulièrement, Google met en pratique un design futuriste mais surtout particulièrement intelligent ; plutôt que de chercher une excellence esthétique sur ses seules produits, Mountain View construit des normes graphiques solides qui pourront considérablement améliorer l’expérience sur tous les smartphones. C’est du très bon design de fait.
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