Adversaires commerciaux, les opérateurs de télécommunications sont parfois amenés à s'entendre entre eux sur le terrain. Aussi bien au niveau des infrastructures de téléphonie mobile que des installations filaires, des accords sont conclus pour accélérer l'arrivée du très haut débit fixe (fibre optique) ou mobile (4G) et limiter les coûts de déploiement, à l'image du rapprochement de SFR et Bouygues Télécom dans la fibre.
Depuis deux ans, les deux opérateurs se coordonnent pour apporter le très haut débit filaire dans les zones très denses, afin d'une part "de partager leurs investissements" et d'autre part "de mutualiser les réseaux horizontaux en fibre optique qui sont déployés entre leurs points de présence et chaque immeuble des communes retenues". Au total, 146 communes sont concernées.
Et dans la téléphonie mobile ? Des "discussions exploratoires" et "sérieuses" ont été engagées voilà dix jours, selon le Journal du dimanche. L'idée n'est pas tant d'aboutir à une "alliance complète" entre les deux opérateurs, à cause des règles de concurrence, que de partager leurs installations dans le mobile, un sujet de discussion "beaucoup plus avancé" selon une source de SFR.
Les économies réalisées seraient considérables. Des analystes financiers estiment que Bouygues Télécom sauvegarderait environ 450 millions d'euros par an en s'associant avec SFR. La filiale de Vivendi économiserait également beaucoup d'argent, dans un contexte particulier : Vivendi songe à se débarrasser de certaines activités, et l'opérateur pourrait en faire partie.
Les autres pistes précédemment évoquées ont en revanche été écartées, à commencer par un rapprochement entre SFR et Free Mobile. Les obstacles étaient trop nombreux et la barrière réglementaire trop haute à franchir Surtout, Free ne voit pas l'avantage de se marier au concurrent vis-à-vis duquel il attire le plus de clients.
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