Nettement moins étendue qu'en musique, l'offre légale de vidéo à la demande (VOD) s'est nettement enrichie ces derniers mois. Ainsi, sur les 56 films sortis en 2011 ayant attiré plus d'un million de spectateurs dans les salles obscures, 54 sont disponibles légalement. Soit 96,4 %, selon les informations livrées sur Twitter par le distributeur de films Christophe Courtois.
Des progrès restent toutefois à accomplir. En effet, si l'avenir en VOD des longs-métrages populaires est assuré, il reste encore à améliorer la disponibilité des longs-métrages plus confidentiels, soutenus par des studios indépendants. Certes moins rentables, ils participent de la qualité de l'offre légale ainsi que de sa variété. La chronologie des médias est également un levier majeur, dont l'évolution est indispensable.
Mais le prix de l'offre légale constitue aussi un enjeu. Or, une enquête de Médiamétrie révèle que les sommes réclamées pour accéder aux films et aux séries télévisées sont trop élevées aux yeux des internautes. 46 % sondés, c'est-à-dire presque la moitié, qui ne sont pas encore convertis à la vidéo à la demande indiquent que le "coût trop élevé" constitue le premier facteur freinant leur passage à la VOD.
"Le premier levier de croissance de la VOD s'oriente vers des prix plus attractifs", selon huit adeptes de la VOD sur dix. "Autrement dit, si les VOD étaient moins chères, les Français en regarderaient davantage. Peut-être aussi parce que les plus jeunes, aux moyens plus modestes, sont les meilleurs clients ?", commente Médiamétrie.
Dans une étude publiée en octobre 2011 à l'occasion des Rencontres de Dijon, la Hadopi est revenue sur l'offre et la consommation de cinéma sur le web. La Haute Autorité a identifié le prix comme un facteur bloquant. "Les participants au débat soulignent le caractère particulièrement onéreux de l'offre VOD pour les achats à l'acte" est-il écrit (.pdf)
"Le prix est souvent jugé peu attractif par rapport à l'offre physique (DVD, Blu-Ray), notamment pour les offres groupées (saison complète d'une série), proposées à des prix inférieurs sur support physique", poursuit le document. Selon un rapport (.pdf) datée de mai 2011 du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) sur la vidéo dématérialisée, une baisse des prix est constatée.
"Les prix moyens par transaction poursuivent leur tendance à la baisse : 3,42 euros pour une location de programme (-8,1 % par rapport à 2009) et 7,38 euros pour une vente (-33 %)", écrit le CNC. Toutefois, "l’analyse du prix moyen à l’acte fait apparaitre des différences selon les genres". Ainsi, "le prix moyen d’une transaction pour un film de cinéma augmente à 4,11 euros (+4,6 % par rapport à 2009)", tandis que "celui d’un programme pour adultes baisse légèrement à 7,71 euros (-0,4 %)".
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