Les ennuis judiciaires de Facebook liés à l’entreprise de réalité virtuelle Oculus VR, rachetée en 2014 pour 2 milliards de dollars, ne sont pas près de prendre fin.
Deux mois après avoir été condamné par un tribunal texan à payer 500 millions de dollars de dommages et intérêts à ZeniMax pour violation d’un accord de confidentialité, Facebook est désormais poursuivi par l’entreprise Techno View IP, spécialisée dans la licence de technologies, qui lui rapproche d’avoir violé un brevet de la société ImmersiON-VRelia. Celle-ci produit un casque de réalité virtuelle mais aussi des technologies de VR pour smartphone.
En cause : la « méthode de production des perspectives de gauche et de droite dans un jeu vidéo en 3D », permettant au casque de VR de diffuser des images 3D en réalité virtuelle, qui aurait été réutilisée illégalement par Oculus pour son casque Rift. La plainte pourrait s’aggraver au fil du temps : Techno View IP, mandatée pour mener cette procédure judiciaire au nom d’ImmersiON-VRelia, affirme en effet qu’elle pourrait l’enrichir d’autres brevets de l’entreprise prétendument violés par Oculus.
Plainte légitime ou technique du « patent troll » ?
Facebook, qui entend faire appel du jugement rendu en février dans l’affaire ZeniMax, est désormais confronté à trois fronts judiciaires en même temps : cette première affaire, mais aussi une autre procédure de ZeniMax — qui entend également lui interdire la commercialisation de jeux recourant au code créé par l’entreprise — et enfin, dernière en date, celle de Techno View, devant un tribunal du Delaware.
Fin mars, le réseau social a annoncé le départ de Palmer Luckey, le controversé créateur du casque Oculus Rift. La justice doit désormais déterminer si la plainte de Techno View IP est légitime ou s’il s’agit d’un « patent troll », du nom de la technique consistant à déposer des brevets assez vagues sur des technologies pour ensuite réclamer des dommages et intérêts conséquents aux géants de la tech en prétendant un viol de technologie. De leur côté, Facebook et Oculus n’ont pas réagi aux sollicitations de Reuters.
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