C'est un phénomène classique, que le cinéma a déjà connu avec la transition de la cassette VHS vers le DVD. En 2012, les ventes de DVD en France ont reculé de 8,9 % avec 105 millions d'unités vendues, alors que les ventes de Blu-Ray ont augmenté de 12 %. Mais ces dernières sont encore loin de compenser la chute, puisqu'il ne s'est vendu l'an dernier que 14 millions de Blu-Ray selon les données publiées par le CNC et Gfk.
En chiffre d'affaires, les Blu-Ray représentent 223,69 millions d'euros (+9,3% ), contre 892,59 millions d'euros pour les DVD (- 12,3 %). Toujours difficiles à réunir dans un marché qui échappe en partie à la France, les chiffres de la vidéo à la demande n'ont pas été communiqués officiellement, mais ils sont estimés à 200 millions d'euros pour 2013, ce qui correspondrait à une hausse de 23 %.
Au total, le marché de la vidéo physique et numérique représenterait pour l'ensemble de l'année dernière un total d'environ 1,32 milliards d'euros pour les DVD, Blu-Ray et VOD, en nette baisse par rapport à 2011 (1,49 milliards d'euros).
Evidemment, et malgré la progression de la VOD, les éditeurs de vidéo seront tentés comme toujours d'attribuer cette baisse au piratage, qu'ils jugent encore trop présent. Mais plus que jamais, les films doivent se battre dans un environnement extrêmement concurrentiel, qui demande au consommateur d'acheter des jeux vidéo, de la musique, des livres, des films, et des abonnements illimités au cinéma, avec un pouvoir d'achat qui n'augmente pas et qui les oblige à arbitrer. En 2012, un seul film en Blu-Ray coûtait en moyenne 23 euros pour une nouveauté. C'est plus cher qu'une carte de cinéma Gaumont/Pathé ou UGC qui permet de voir un nombre illimité de films parmi les toutes dernières sorties.
Et outre le pouvoir d'achat, les consommateurs doivent aussi trouver le temps de regarder les films qu'ils achètent, alors que leur temps est de plus en plus accaparé par Internet, par les jeux vidéo, et par la multitude de chaînes de télévision.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !