Le constat a été dressé par Facebook il a déjà plusieurs mois : la publicité du réseau social sur le fil d’actualité de ses utilisateurs est arrivée à saturation. Il s’agit, tout simplement, d’une question de place disponible : Facebook a déjà atteint sa capacité d’affichage maximale sur ses pages, et son directeur administratif et financier, Dave Wehner, avait souligné la nécessité d’éviter la surcharge de publicité auprès des membres.
Dans ce contexte, le choix de diffuser des publicités via des services connexes, comme Messenger, semble être une possibilité à envisager pour le géant des réseaux sociaux.
La publicité, business plus « décent »
L’arrivée de David Marcus, ancien président de Paypal, à la tête de Facebook Messenger, aurait pu laisser supposer que le service envisagerait de construire son business modèle autour d’un système de micropaiements ou de commerce. C’est le cas, notamment, des applications de messagerie japonaise Line et chinoise WeChat. Or, il semble que ce ne soit pas la direction que souhaite emprunter le président de Messenger.
Dans une interview accordée à Recode, David Marcus est revenu sur la stratégie publicitaire du service de messagerie instantanée. « Nous n’allons pas prendre de micropaiement. La seule chose que nous faisons habituellement, et c’est un business décent pour nous, est la publicité. Donc nous allons continuer à nous concentrer sur cela. »
En matière de publicité, Messenger est en encore à ses balbutiements. Courant 2016, Facebook annonçait ainsi l’arrivée de la publicité intelligente sur son application de messagerie, par l’intermédiaire des bots. En janvier 2017, le réseau social a commencé la diffusion de publicités à l’intérieur de la boîte de réception de Messenger.
Cependant, le service, aujourd’hui utilisé par un milliard — et des poussières — d’utilisateurs mensuels, n’ignore pas totalement le système des paiements. En effet, Messenger déploie à présent des paiements de groupe, permettant aux utilisateurs de se transmettre de l’argent par l’intermédiaire de l’application.
Nous allons continuer à nous concentrer sur la publicité
Il est vrai que le principe des micropaiements n’a pas été un modèle très viable pour les réseaux sociaux qui l’ont expérimenté par le passé. Facebook a tenté, en vain d’intégrer le commerce à son application ; Twitter y a définitivement renoncé. Snapcash, lancé par Snapchat en 2014, est quant à lui presque tombé dans l’oubli. En choisissant d’intégrer la publicité dans son service, Facebook Messenger souhaite sans doute éviter de connaître le même sort.
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