Nokia a-t-il eu raison de choisir Microsoft pour se relancer dans la compétition des smartphones ? Depuis février 2011, les deux entreprises font équipe pour concurrencer leurs rivaux et s'imposer dans le cœur des consommateurs. Chaque société a un rôle bien précis : Nokia fournit les terminaux, Microsoft les équipe avec la dernière version de Windows Phone.
L'annonce de ce rapprochement transatlantique en a surpris plus d'un. Et les investisseurs ont durement sanctionné cette alliance. Dans les heures qui ont suivi, le cours du titre de Nokia s'est effondré à la bourse, perdant près de 20 % de sa valeur. En outre, les commentaires sur ce partenariat n'ont pas été tendres : Linus Torvalds a ainsi déclaré que Nokia aurait dû opter pour Android au lieu de miser sur Windows Phone.
Google était disposé à travailler avec Nokia. Lors du Mobile World Congress 2011, Google a reconnu avoir cherché à persuader Nokia de choisir Android. Eric Schmidt "aurait adoré" avoir Nokia comme partenaire. Mais les arguments financiers de Microsoft ont pesé lourd dans la balance. Selon le patron de Nokia, Microsoft aurait mis un milliard de dollars sur la table pour éviter que Nokia ne se tourne vers l'OS de Google.
Nokia dit toujours non à Android
Deux ans après la signature liant Nokia et Microsoft, la firme finlandaise refuse toujours de lancer une gamme de smartphones sous Android. "Nous ne sommes pas dans un cas de figure où nous serions en train de considérer autre chose que la combinaison de Windows Phone avec [la gamme de mobiles] Asha", a déclaré le patron de Nokia, Stephen Elop.
À l'heure actuelle, Nokia a une stratégie qui repose sur deux piliers : le premier consiste à proposer des smartphones haut de gamme, la gamme Lumia, avec Windows Phone. Ces terminaux concurrencent les produits vendus par Apple, Samsung, HTC, Sony, LG ou encore RIM. Le second mise sur des terminaux d'entrée de gamme, la série Asha, qui mise sur la plateforme mobile Series 40.
Cette gamme vise en particulier à conquérir les marchés émergents mais également une clientèle qui ne tient pas nécessairement à débourser des centaines d'euros pour acquérir un smartphone. Les prix généralement constatés pour les Nokia Asha se trouvent sous la barre des 200 euros. Certains modèles descendent même sous celle des 100 euros.
Les propos de Stephen Elop – qui est un ancien cadre de Microsoft – clarifient sa position, qui s'était troublée ces dernières semaines. Des déclarations mal comprises du PDG avaient en effet laissé entendre que l'entreprise finlandaise pourrait s'ouvrir à Android très prochainement, en lançant une gamme dédiée ou en s'appuyant sur la série Lumia.
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