L'international français de handball Nicolas Karabatic est attendu ce mardi dans le bureau d'un juge d'instruction de Montpellier, dans l'affaire des soupçons de paris truqués. Le sportif, qui a toujours nié être directement impliqué dans des paris contre sa propre équipe, pourrait se retrouver en position délicate après une découverte faite par les enquêteurs sur le smartphone personnel de Karabatic, qu'il avait pourtant pris soin de nettoyer.
En effet, selon les informations du Midi Libre, reprises la semaine dernière dans le JDD, la police aurait découvert que Nicolas Karabatic avait téléchargé sur son iPhone une application de paris sportifs fournie par la Française des Jeux, la veille de la rencontre qui opposait Montpellier et Cesson Sévigné. Il l'avait pourtant effacée.
"Les juges d’instruction en charge du dossier ont récupéré ces derniers jours une multitude de données techniques, fournies par la police scientifique, résultantes de l’analyse des téléphones portables et des disques durs d'ordinateurs des personnes mises en cause", raconte le JDD. "Ces analyses révèlent que Karabatic a dans un premier temps téléchargé l’application de la Française des Jeux sur laquelle il est ensuite resté connecté la veille et le matin de la rencontre. Deux heures au total qui accréditent l’idée selon laquelle la star de l’équipe de France aurait ainsi pu surveiller la cote des paris".
Concrètement, les enquêteurs ont certainement pu accéder à l'historique du compte iTunes de Nicolas Karabatic, sur lequel Apple conserve un historique de toutes les applications téléchargées et installées sur les iPhone, iPod Touch et iPad liés à ce compte. Là, ils ont pu voir qu'une application de la Française des Jeux avait été téléchargée. Puis, munis des identifiants de l'iPhone, ils ont pu demander à la Française des Jeux de fournir les données de connexion correspondantes.
En effet, la loi pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN) impose aux FAI, hébergeurs et éditeurs de conserver des données de connexion qui peuvent être réquisitionnées dans le cadre d'enquêtes judiciaires. Mais en principe, les éditeurs d'applications ne doivent conserver que les données d'internautes qui ont "contribué à la création d'un contenu".
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