Qu’est-ce qui vous préoccupe le plus concernant l’avenir d’Internet, et, plus largement, des évolutions numériques ? L’Union européenne veut prendre le pouls de ses citoyens sur cette question à l’occasion d’une consultation publique en ligne intitulée « initiative sur l’Internet de nouvelle génération ». Celle-ci prend la forme de différents questionnaires, publiés à un rythme hebdomadaire au cours des trois prochaines semaines par REIsearch, un organisme à but non lucratif lancé en février 2016 co-financé par la Commission européenne.
Son président, Jean-Claude Juncker, est convaincu des mérites de ce sondage à grande échelle : « La science devrait être accessible, libérée de sa tour d’ivoire, pour être débattue, soumise à la critique et enrichie de nouvelles perspectives. [Cette consultation peut] inspirer des idées neuves sur les moyens de résoudre certains des problèmes les plus importants de notre société. »
REIsearch, qui se propose de relier « chercheurs, citoyens et hommes et décideurs politiques sur les sujets d’étude scientifique et les défis sociaux qui attendent l’Europe dans les années à venir », assure que la consultation sera suivie d’effets concrets : « Vos avis contribueront à la naissance des politiques à venir. » Les résultats seront en tout cas relayés au fil des semaines par les différents médias européens partenaires de l’initiative, comme The Guardian, La Libre Belgique, Público ou encore Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Du big data à Airbnb et Uber
En fait de réponse, le citoyen consulté doit classer plusieurs affirmations par ordre de priorité, sur une échelle de notation de « 1 (pas du tout d’accord) » à « 5 (tout à fait d’accord) ». Le premier formulaire en ligne est constitué d’une quinzaine de questions qui abordent des thématiques variées, en allant du plus général — « Dans quelle mesure les technologies Internet futures et émergentes contribueront-elles à surmonter les problèmes clés de la société ? » — au plus particulier.
À l’interrogation « Quelles sont les technologies Internet qui changeront le plus profondément notre façon d’apprendre, de travailler et de commercer au cours des 10 prochaines années ? », la plateforme propose ainsi, au choix, l’Internet des objets, le big data mining, les réalités virtuelle et augmentée, les plateformes d’économie collaborative comme Uber et Airbnb ou encore les technologies de Blockchain. Elle interroge aussi sur le secteur le mieux placé pour « tirer parti de la nouvelle génération de technologies de l’Internet » entre secteur public, entreprises privées, domaine culturel ou encore petites et moyennes entreprises.
Par ce biais, l’Union européenne entend répondre directement aux critiques sur sa prétendue déconnexion des intérêts majeurs de ses citoyens. Des reproches visiblement entendus à l’heure où plusieurs candidats à la présidentielle envisagent de suivre l’exemple britannique avec un « Frexit » — même si on peut légitimement s’interroger sur la portée concrète réelle de cette initiative.
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