Disponible depuis peu — exclusivement sur Chrome et Android pour l’instant –, le nouveau Google Earth propose plusieurs fonctionnalités bienvenues pour dépoussiérer l’atlas interactif lancé par la firme de Mountain View il y a déjà 13 ans. Tour d’horizon et d’utilisation des outils qui ont retenu notre attention.
Les pré-requis : le réglage du style de carte et de la boussole
Avant de vous familiariser avec ces nouvelles options, le plus important reste de configurer votre Google Earth de façon à en tirer profit au maximum selon vos attentes. Pour ce faire, pensez à vous rendre dans les réglages, dans la barre de menu de gauche, pour choisir entre les différents affichages :
- « Vierge », pour vous débarrasser de tout élément contextuel et ainsi explorer le monde sans le moindre repère
- « Exploration », si vous souhaitez garder quelques informations utiles (les adresses importantes notamment)
- « Tout » pour ne rater aucun élément contextuel
- « Personnalisée » pour vous configurer un affichage sur mesure, avec l’équilibre que vous souhaitez entre ces différentes options
Ensuite, n’oubliez pas d’activer la boussole, Google Earth préférant activer par défaut le globe terrestre. Il vous suffit de double-cliquer sur celui-ci, en bas à droite de votre écran, pour vous mettre la boussole à portée de main.
Celle-ci s’avère essentielle puisqu’elle vous permet de gagner ou perdre en altitude, et de changer le positionnement de la caméra, simplement en maintenant votre souris appuyée et en la faisant pivoter selon vos choix. Indispensable pour s’offrir des perspectives plongeantes et une meilleure immersion.
« Explorateur », le voyage guidé
À l’instar d’Airbnb, qui souhaite devenir un véritable guide de voyage, Google Earth propose désormais des visites thématiques particulièrement bien pensées sur des thèmes aussi variés que les lieux sélectionnés.
Accessibles à partir de l’onglet « Explorateur », représenté par une barre de navire dans la colonne de navigation de gauche, ces voyages sont classés selon différentes catégories conçues pour plaire au maximum d’utilisateurs : voyages, nature, culture, historique…
L’outil offre des guides complets et thématiques, de voyage de la destination visée : Londres — ou Paris — en 72 heures avec un programme spécifique à chaque jour (qui indique les lieux touristiques par des repères) : Londres avec des enfants, Londres littéraire, Musées de Londres… Google Earth joue les vrais guides touristiques et prend même par la main les amateurs de littérature qui souhaitent se lancer sur les traces de Charles Dickens ou découvrir les adresses préférées d’Ernest Hemingway.
Ainsi, outre une visite de 30 lieux inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, on trouve des visites thématiques de Londres (en 72 heures, avec des enfants, le Londres littéraire ou des musées…) qui s’accompagnent de points de repère bien pratiques pour repérer les lieux à ne pas manquer — et les distances qui les séparent — ou encore des photos à 360 degrés des requins qui peuplent les mers et océans du globe.
Mais l’outil propose aussi de vraies expéditions dans la nature, proches du reportage multimédia, à l’instar de l’aventure proposée par le docteur Jane Goodall, dans le parc national de Tanzanie, à la rencontrer des chimpanzés. Ce format narratif bien pensé revient sur la carrière de la chercheuse et sur les dangers qui menacent les singes en 11 « diapositives » mêlant texte, vidéo et, bien sûr, cartographie. Un moyen bien pensé de sensibiliser aux dangers qui menacent les chimpanzés.
La 3D, pour mieux explorer les pyramides… et les bugs
C’est sans doute l’ajout qui transforme le plus l’expérience de Google Earth telle qu’on la connaissait : la vision 3D offre une nouvelle perspective à tous les endroits visités.
Accessible d’un simple clic en bas à droite de votre écran, elle permet une alternative plus immersive que l’option Street View et la 2D traditionnelle. Ainsi, si vous rêviez de parcourir les toits de Florence pour les comparer avec ceux parcourus dans Assassin’s Creed II ou d’étudier de près la basilique Santa Maria Novella, c’est désormais possible.
La 3D met aussi en avant l’immensité des pyramides d’Égypte et nous invite à nous plonger entre les buildings de New York, reconstitués avec une grande précision.
Dans un autre registre, les ratés de l’outil valent aussi le détour, qu’il s’agisse des arbres drôlement modélisés des Champs-Élysées ou des surfaces montagneuses, qui troublent visiblement Earth, clairement plus à l’aise sur les surfaces planes…
« J’ai de la chance » : la roulette russe addictive
C’est incontestablement la fonctionnalité la plus basique et simpliste de Google Earth, mais aussi la plus addictive : « J’ai de la chance », logiquement représenté par un dé, vous permet, d’un simple clic dans le menu de navigation de gauche, d’atterrir à un endroit du globe choisi au hasard.
L’outil, emprunté au moteur de recherche de Mountain View, amène par exemple tour à tour du lac Champlain, qui se trouve entre les États-Unis et le Canada, à Trévise, en Italie, avant de faire un saut dans la Napa Valley, une région viticole de Californie, puis devant l’entrée du MAK, le musée autrichien d’arts appliqués et d’art contemporain, pour finir à Xichang, une ville située au sud ouest de la Chine.
Autant de lieux et d’expériences sans aucun rapport, qui nous incitent vite à multiplier les clics pour explorer le globe de manière vraiment aléatoire. On en ressort avec l’impression d’avoir découvert une partie des richesses insoupçonnées de la planète, et, pourquoi pas, d’envisager un début inattendu de piste pour de prochaines vacances.
« J’ai de la chance » répond-il vraiment au simple hasard ou obéit-il à des algorithmes conçus pour veiller à la variété des endroits désignés ? On l’ignore, mais le résultat est au rendez-vous et le dépaysement garanti. Comme sur tout bon atlas.
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