L’Inde, signataire de l’accord sur le climat de la COP 21, poursuit ses ambitieux objectifs écologiques : d’ici 2030, le pays au plus d’un milliard d’habitants veut que toutes les voitures commercialisées sur son territoire soient électriques. Un changement jugé indispensable pour lutter contre la pollution ambiante : selon l’enquête « Airpocalypse » de Greenpeace publiée en janvier 2017, chaque année, en Inde, 2,3 millions de morts seraient en effet dues à la pollution.
« Nous allons intégrer massivement les véhicules électriques » a annoncé Piyush Goyal, le ministre d’État en charge de l’Énergie, des énergies renouvelables, du charbon et des mines, fin avril, lors d’un rendez-vous industriel annuel à New Delhi, la capitale de l’Inde. « Nous allons rendre les véhicules électriques indépendants… L’idée est que d’ici 2030, pas une seule voiture à pétrole ou à diesel ne soit vendue dans le pays » a-t-il poursuivi.
Pour mener ce projet à terme, le ministre estime que les constructeurs automobiles auront besoin de 2 à 3 ans d’un soutien financier fourni par le gouvernement. Piyush Goyal se dit toutefois convaincu qu’au terme de ce délai, les constructeurs automobiles pourront compter sur la « demande et pas [sur] les subventions » pour assurer la vente de ces véhicules, qu’il espère voir vite devenir indépendants.
Vers des batteries remplaçables plutôt que des bornes de recharge ?
Afin de lancer cette transition, le gouvernement prévoit un financement à bas coût. Il ne sera pas de trop pour faciliter le déploiement des voitures électriques sur ce vaste marché où l’on dénombre 28,6 millions de véhicules en circulation.
La question de l’alimentation de ces futures voitures se pose aussi. C’est pourquoi l’Inde veut développer dès maintenant des infrastructures de recharge, « en commençant par les grands centres où la pollution atteint des records historiques », comme à New Delhi. Pour faciliter la recharge, Piyush Goyal envisage un système de batteries remplaçables : les conducteurs amèneraient leur voiture à une charge et y échangeraient leur batterie contre une autre entièrement chargée plutôt que de devoir attendre longuement de recharger la leur. Un système déjà testé par Tesla aux États-Unis mais finalement abandonné en novembre 2016, au profit des Superchargers.
L’initiative du ministère d’État indien en charge de l’énergie vient s’ajouter aux nombreuses mesures prises en Inde pour lutter contre la pollution et adopter des solutions plus écologiques, qu’il s’agisse de produire plus de la moitié de son électricité grâce aux énergies renouvelables d’ici 2027 ou encore de se doter de la plus grande centrale photovoltaïque du monde.
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