Depuis 2008, un numéro de téléphone est disponible pour lutter contre le spam par SMS. Lorsqu'un abonné reçoit un tel message, il peut alors le signaler aux autorités en le transférant au 33700. La plateforme peut également réceptionner les messages indésirables laissés sur une messagerie vocale. Et visiblement, les mobinautes ont pris le pli : au 30 juin 2012, plus de 4,6 millions de signalements ont été enregistrés.
Selon la Fédération française des télécoms, 2,8 millions de SMS et 25 000 messages vocaux ont été identifiés "comme des spams avec des numéros de rebond vers des services surtaxés" au 30 juin 2012. En conséquence, 1590 coupures de numéros ont été effectuées par les opérateurs, qui ont résilié par ailleurs des dizaines de contrats et procédé à des rappels à la loi.
Contre les spams, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) est également sur le pont. Dans un communiqué, l'administration annonce avoir engagé une "dizaine de procédures contentieuses" contre des éditeurs de SMS frauduleux. Elle invite en outre les usagers à ne surtout pas donner suite aux belles promesses contenues dans ces textos.
La DGCCRF note que certains fraudeurs vont très loin pour piéger leurs victimes. Sont ainsi développés "des outils qui aspirent les coordonnées des consommateurs sur Internet ; les plus habiles personnalisent les SMS en fonction du contenu posté par le consommateur". D'où l'intérêt de bien contrôler ce qui est publié en ligne, en particulier lorsque cela touche à la vie privée.
Si la DGCCRF a engagé des actions contre certains éditeurs après avoir relevé des infractions de pratiques commerciales trompeuses, la lutte contre le spam est un combat permanent difficile. Car les listes, une fois constituées, peuvent ensuite être vendues à d'autres, surtout celles regroupant des victimes déjà bernées, car a priori elles sont susceptibles de se faire piéger une fois encore.
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