À l'heure actuelle, un client qui souhaiterait acheter le dernier iPhone doit débourser 679 euros. Et encore, il ne s'agit-là que du premier modèle de la gamme. Deux autres versions sont disponibles, respectivement à 789 et 899 euros. C'est très cher, surtout lorsque le prix est comparé au prix des composants de l'iPhone 5, évalué à 199 dollars. En rajoutant le coût de fabrication dans la balance, on atteint 207 dollars.
La marge brute du groupe américain est considérable. Entre avril 2010 et mars 2012, elle oscillait entre 49 et 58 % aux États-Unis. Mais l'exemple de la firme de Cupertino ne saurait dédouaner la politique tarifaire des autres constructeurs. Ces derniers aussi mettent en vente des smartphones à des prix très élevés. Or selon Orange, la clientèle est moins disposée qu'auparavant à courir après le dernier modèle à la mode.
Dans un entretien accordé à Bloomberg, Stéphane Richard estime que "nous sommes dans une période de changement de comportement des consommateurs. Il y a moins de clients qui sont à la recherche du dernier gadget à succès, et nombre d'entre eux sont désormais en train de chercher des prix plus bas". Selon le PDG d'Orange, ce phénomène est très net en Europe, où la morosité économique frappe le Vieux Continent.
La nécessité de se serrer la ceinture en France et en Europe "a diminué le nombre de clients prêts à acheter les derniers modèles au prix fort", poursuit le patron de l'opérateur. "Sans la subvention de l'opérateur, l'iPhone coûterait près de 600 dollars, le rendant hors d'atteinte pour de nombreux mobinautes". "Vendre un téléphone à 600 dollars est de plus en plus difficile".
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